Wiz Khalifa « Rollin’ Papers » @@@


Wiz Khalifa aurait pu connaître le sort d’un banal one-hit-wonder avec « Say Yeah » en 2006. Mais non, il n’a pas lâché l’affaire en sortant en 2009 son second album solo Deal or no Deal (lire la chronique) en indépendant et c’est à force de persévérer que Wiz a fini par avoir son nom en haut de l’affiche et des charts. Ceci grâce à un autre hit, monumental celui-là, « Black And Yellow », un hymne de stade vendu à des millions de copies physiques et digitales qui lui a permis de représenter sa contrée de Pittsburgh lors de la finale de SuperBowl.

Satellisé par ce over-buzz, backé par Atlantic pour la grosse promo et sollicité par des superstars du rap (de Diddy à Snoop), Rollin’ Papers est voué au succès. Pas de quoi en faire tout un fromage non plus.

Il faut connaître le passé de Wiz pour comprendre d’où viennent les influences européennes qui apportent cette teinte synthétique à ce troisième album. Né dans le Dakota, il a vécu au Japon et en Europe (Angleterre et Allemagne) en suivant ses parents militaires. C’est dingue de voir maintenant qu’il est devenu le fer de lance de la scène rap de sa ville d’adoption Pittsburgh, jusqu’à se colorer une mèche blonde pour représenter ses couleurs. Avec une teinte euro donc (« Roll Up », « No Sleep », « Wake Up »…), mais heureusement pas eurodance comme sur ses précédents disques. Merci aux scandinaves de Stargate et autres hitmakers (Jim Jonsin, King David…).

Quelques titres en valent la peine, soufflant un semblant de nouveau dans le rap (« The Race », « Hopes & Dreams » et « Star of the Show »). Quelles sont les qualités propres au meneur du Taylor Gang? Son flow start-and-stop sudiste se situe dans la norme, il chante juste comme il faut (« Fly Solo » et sur la plupart des autres morceaux) et ses lyrics n’ont absolument rien de décoiffant. L’album ne parle pas trop de ce que ça doit parler (la fumette)… Tout est dans le swag et la recherche de la performance. A ce sujet, on ne dénombre que trois featurings : Chevy Woods, le pimp Too Short (« On My Level ») et son homie Curren$y (« Rooftops »). Pas un de plus.

Rollin’ Papers est cohérent, bien présenté, commercial,… brillant comme une jante chromée : sympa, tape-à-l’oeil mais loin d’être utile. Ce n’est pas non plus parce qu’on parle de son album le plus représentatif et le mieux abouti de sa jeune carrière que ça en vaut forcément le détour. Ça passe bien, sans plus.

4 commentaires Ajouter un commentaire

  1. Kalifornyen dit :

    Je te rejoint sur cette chronique et la note ! Je suis dans l’ensemble déçu je m’attendais tellement à un album proche de son Kush&OrangeJuice en espérant que Black&Yellow et Roll Up ne soient que des singles pour lancer l’album ! Malheureusement non !

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  2. akr dit :

    vas tu faire une chronique sur la mixtape de red cafe above the cloudz???

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    1. Sagittarius dit :

      ‘sais pas encore, pas encore écouté !

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