Big K.R.I.T. n’a pas été adoubé par le magasine XXL comme l’un des dix Freshmen de 2011 par hasard. Révelé grâce à sa mixtape KRIT wuz here l’an dernier qui a rencontré pas mal de buzz, ce rappeur/producteur originaire du Mississippi renouvèle notre intérêt avec l’excellent Return of 4eva, qui pourrait bien le propulser en tant que sérieux représentant de la scène rap Dirty South de ces prochaines années.
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Return of 4eva fait écho au morceau du même nom extrait de KRIT wuz here (lire la chronique), sauf qu’entre ces deux free-albums, une nette évolution les séparent.
Big K.R.I.T a sauté plusieurs niveaux à tous les niveaux pour Return of 4eva, que ce soit techniquement, lyricalement et même musicalement. Si son premier essai (transformé) était marqué par les influences de David Banner et des UGK, celui-ci s’étend vers Devin the Dude pour ce qui est des parties chantonnées ou de la Cadillac music des Outkast. En écoutant des titres comme « Rise and Shine », « American Rapster », « Lions and Lambs », « Amtrak »…, l’inspiration du classisque ATLiens ne fait aucun doute, de par cette atmosphère spleen si particulière qui s’en dégage, les lignes de basses, mélodies bluesy…
Des pointures locales font honneur de leur présence : David Banner (« Sookie Now »), Chamillionaire (« Time Machine »), Raheem DeVaughn (le smoothie « Players Ballad »), et enfin Bun B et Ludacris sur le remix de « Country Shit ». La consistance de Return of 4eva se retrouve dans les textes de Big K.R.I.T, comme ceux du superbe « Free My Soul », « Dreamin’ » un brin nostalgique ou « Another Naive Individual Glorifying Greed and Encouraging Racism », portant un discours social et politique sur la personne afro-américaine.
Copié sur un CD vierge, cette mixtape concurrence facilement les meilleurs sorties physiques de ces derniers mois… Et c’est encore mieux dans l’autoradio.
Je suis heureux de voir que je ne suis pas le seul à voir du ATLiens là-dedans !
Vraiment surpris par cette mixtape (album ?), y’a plein de morceaux où je ressens une atmosphère toute particulière, des nappes de synthé, des basses qui s’étirent, une batterie retenue, une vibe spatiale (même la pochette y fait penser) et puis merde, DUDE GOT SKILLZ. Et 2 allusions à OutKast sur les 2 premiers morceaux, il sait comment me parler ! Je connaissais pas le gars, mais là j’adhère totalement, là où j’ai lâché avec Cunnin… Et en plus c’est gratuit.
J’aurai quasiment pu écrire ta chronique au mot près. Voilà le genre de truc qui me donne encore foi en cette musique et c’est bien rare de mon côté actuellement…
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