Rentrons dans le (gros) tas. We The Best Forever est un concentré hautement toxique de ses quatre précédents LP : même format douze-titres, mêmes hitmakers, les mêmes featurings qui reviennent, idem pour les thèmes (hood, succès et tout le toutim), quelques nouveaux noms en plus et Khaled ne produit aucun instru.
Et le plus dingue, c’est que le style demeure invariable. On a l’impression d’entendre le même disque qui ressemblait au disque précédent, qui lui-même ressemblait au disque précédent, qui lui-même aussi ressemblait au disque précédent, etc… c’est pas compliqué d’entuber les gens en faisait du copier/coller, il suffit simplement de mettre une autre cover. D’ailleurs, la pochette ressemble étrangement à celle de L’Palais de Justice de Freeman. Je dis ça, je dis rien… Bref, rien n’a changé, sauf son label qui s’appelle Cash Money Records maintenant.
D’abord, si j’en dis du mal de ce truc, c’est parce que je me suis donné du mal à l’écouter (en avance-rapide j’avoue sans mal). Comme d’habitude, écouter une compilation (qui a parlé d’album au sens propre?) du DJ du Terror Squad est une rude épreuve. La longue liste de participants et producteurs ne m’impressionne guère plus (voir les tags, la flemme de tous les citer, j’ai mal aux doigts rien que d’y penser). Pour couper court, T-Pain chante toujours pareil et c’est chiant, la paire Akon et B.o.B. est infernale, il y a Wacka Floka Flame, vous êtes prévenus, et la prestation Cee-Lo est soldée à -90%, etc… Manquait plus que Pitbull tiens ! Oulala et qu’est-ce qu’il est saoulant DJ Khaled à gueuler des phrases sans verbes avec son vocabulaire peu développé… Une autre chose qui ne change pas par rapport aux précédents disques, et c’est l’unique point positif de We The Best Forever, l’exploitation commerciale s’achèvera en Septembre (inch Allah).
Le plus navrant dans cette histoire, c’est que Khaled continue de jouer les winners, le mec du ghetto qui a grave la gagne et qui a tout réussi dans la vie. Pour mémo, sans une bonne logistique et sans chèques à cinq chiffres pour compiler tout le gratin du rap game, DJ Khaled serait à l’heure qu’il est un gros loser. Plutôt deux fois qu’une.

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