Faire le vide dans sa tête est fortement conseillé si l’on entreprend d’écouter un disque de DJ Khaled. Surtout quand il nous réchauffe la même soupe pour la troisième fois et qu’il nous chauffe littéralement les oreilles avec ses gimmicks insoutenables.
Simulant sa propre gloire et celles des ghettos (de Miami plus exactement), le voilà qu’il se met à crier Victory (We The Best Music Group/Terror Squad/ E1 Entertainment) à qui l’entend. Tous ses potes de Blackberry sont là pour le supporter, nous avec, mais pas dans le sens où il l’entend. Il y a des fois où l’on aimerait être sourd à notre guise. Quand même, on va pas se forcer à l’aimer…
C’est vrai quoi, je honnis DJ Khaled mais j’ai mes raisons. Devoir subir ses excès de triomphalisme, encore et encore, ses compilations de douze titres produits par la même bande de producteurs floridiens (The Runners principalement sur ce volet au détriment des Cool & Dre) qui nous balancent des hits semblables aux autres (« All I Do Is Win »), avec toujours les mêmes têtes qui reviennent (Wayne, Ross, Plies, T-Pain, Jeezy, etc, etc…) nous bourrer la matière grise d’histoire de money, de bling-bling et nous parler de hustle, de grind… Effectivement quelques rappeurs font du mieux qu’ils peuvent pour s’en sortir, Ludacris, Bun B et Young Jeezy en particulier qui épuisent leurs efforts sur des singles périssables.
D’autres rapstars font leur apparition (par inadvertance?) pour la première fois sur un album de Khaled, comme Snoop (en pleine errance), Nelly (en exhausteur de hook), Usher (c’est mieux qu’Akon n’est-ce pas) et Drake (pour le buzz) en tête d’affiche du single « Fed Up » ainsi que Buju Banton et Bounty Killer accompagnant Busta sur le non-ragga « Killing Me ». Précédemment annoncés, Shyne, Kanye West, Flo Rida et Fat Joe sont out. Coupure budgétaire? Sinon, je voudrai applaudir la performance de Diddy qui, avec Busta Rhymes, nous fait un mini-remake de leur « Victory » (de No Way Out) sur l’intro. Comme quoi, les plus courtes restent toujours les meilleurs. À côté de ça, c’est facile de considérer « Victory » de Nas et John Legend (produit par The Inkredibles) comme le meilleur titre.
Evidemment, j’oubliais, le peloton de petits nouveaux sortis de nulle part (inutile de tous les lister, il suffit de lire ce qu’il après le featuring de la track « On My Way ») dont l’apogée de leur future carrière éphémère sera peut-être, je dis bien peut-être, la sortie d’un album pourri qui finira dans le fond de bacs à CDs pendant plusieurs mois. Il semblerait qu’un de ces no-names, répondant au pseudo de Rum, vient se griller en posant sur « Bring Real Rap Back », nous laissant entre consternation et sombre envie de rire.
Le plus incroyable dans ce bizness c’est que DJ Khaled parvient à écouler ses disques sans trop de problèmes, sans produire un seul son, sans idées, en ne comptant que sur son entourage pour asseoir sa notoriété. Et pour ça, Victory mérite un XXXL. Pour ‘triple Loser’.

Ce Victory est tout simplement un scandale. Son pire album et pourtant faire pire que les précédents, c’est très fort! Dj Khaled est indéniablement inutile, rameuter pléthore de MC reconnus(et souvent médiocres) est son seul atout comme tu l’as justement dit. Et puis franchement, John Legend, Nas, Bun B que faîtes-vous là? C’est tout bonnement une honte, une infamie, que de coincer Bun B entre un Soulja Boy et un Birdman…Mais ou va le monde ? Je vous le demande ^^
Un album à oublier très très vite, qui confirme également la descente aux enfers de ce bon Nelly qui multiplie les apparitions catastrophiques et c’est bien dommage. Qu’elle semble loin l’époque de Country Grammar…
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Tout a fait d’accord, surtout pour Nas, Bun B et JL. Surtout qu’il arrive a ramener beaucoup de monde c’est le seul point fort.
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