On ne peut pas dire que Back On My Bullshit soit bien né, encore fallait-il que sa conception fusse sous de bons auspices. Rewind vers l’année 2007, Busta Rhymes fait parler du successeur de The Big Bang. Before Hell Freezes All Over, c’était le nom de ce second album chez Aftermath Records, toujours dans une veine apocalyptique. Mais malheureusement, il fait plus parler de lui dans les rubriques à potins et judiciaires pour ses affaires d’agressions, peut-être pour tester la méthode de DMX. Mauvaise publicité pour Bus-a-bus.
Mais peu importe les démêlés avec la justice, sa maison de disque lance la promotion de Blessed; l’album a changé de nom entre temps ce qui a provoqué une seconde erreur de communication. Difficile de s’y retrouver dans ce méli-mélo quand Busta affirmait de son côté que son 8e disque sera Back On My Bullshit. Trop tard, la locomotive est lancée à pleine vitesse avec deux singles pour le prix d’un, « We Made It » avec les Linkin Park et le jumpoff « Don’t Touch Me », tout aussi dément que « Touch It ». Touche ou pas touche, Busta voit les choses en grand et force le destin quoiqu’il arrive, le docteur étant trop occupé sur sa thèse Detox. Pire, en pleine promo, il s’embrouille avec son grand patron, Jimmy Iovine. Des divergences et des problèmes de tracklisting qui ont conduit vers une cassure de contrat et son départ précipité vers une autre maison, Universal Motown.
C’est reparti pour un nouveau bordel. Contraint de devoir laisser une partie de son album, Busta Rhymes récupère une moitié du bébé, Dre gardant une partie dans du formol et le reste est éparpillé n’importe comment : « I Got Bass » ne restera qu’à l’état de clip, pareil pour « Don’t Touch Me » et c’est fort dommage. « We Made It » devient une iTunes bonus track, « G-Stro » (produit par les Neptunes) finit sur la bande-son de Fast & Furious 4 et l’album retrouve le nom qu’il a toujours voulu lui donner : Back On My Bullshit, ou B.S pour rester poli. C’est Pharrell qui a eu l’idée de ce titre, car en abrégé, ça fait BOMB. D’ailleurs, cette idée qui n’est pas la sienne est la seule vraie idée de ce disque.
Il fallait s’en tenir à cette phrase pour voir que c’était foutu d’avance. Busta avait déclaré qu’ « un album de Busta sans J Dilla n’est pas un album de Busta ». Gros problème : il n’y a pas de track produite par J Dilla. Promesse non tenue, Back On My BS n’est pas un vrai disque de Busta… C’est con, la pochette est vachement sympa.
« Aftermath, it ain’t nuthin’ after that », c’est la phrase qui m’a traversé l’esprit quand j’ai fini par réaliser la portée de ce triste désastre. Si le titre n’est pas cataclysmique comme le veut la coutume avec Busta Rhymes, c’est le contenu qui l’est, dans le mauvais sens du terme. Sûr que « Arab Money » a su créer un buzz artificiel avec de multiples remixes mais il aurait fallu remplacer la prod de Ron Browz. Vous savez qu’avant de devenir un des hitmakers du moment, c’est le mec qui avait produit l’obus « Ether » de Nas? Il n’avait que ça de glorieux dans son CV au point d’appeler sa boîte Ether Boy et c’est grâce à l’autotune qu’il a en partie réussi à faire parler de lui. Sauf que parler arabe à l’autotune, ce n’est pas très folklo. Sans quoi, l’instrumental nous aide facilement à imaginer ce que serait des prods de Swizz Beatz s’il n’avait qu’un doigt à chaque main. Vous pensez que je généralise, y a qu’à écouter « Give’em What They Askin’ For » et vous verrez bien par vous-mêmes. On se farcit Ron une troisième fois mais juste sur le refrain de « We Want In » avec ce qu’il reste du Flipmode Squad, c’est-à-dire Spliff Starr et quelques inconnus. Sans Rah Digga et Rampage, le mouvement fait du surplace.
Quant à Busta, il pensait faire machine arrière, redevenir le fou furieux qu’il était antan. Avant, Busta était un fauve, puis est devenu un fauve maintenu en cage chez Aftermath. Une fois échappé de sa cage, la bête a totalement perdu son état sauvage. Il n’y a plus cette folie et cette rage qui dynamite chaque instru sur lequel il pose, sauf pendant les couplets qu’il disperse en featuring chez les autres rappeurs et chanteurs. Ici c’est la situation inverse qui se produit : au lieu de voir « featuring Busta Rhymes », ici c’est « Busta Rhymes featuring »… Lil Wayne, Akon, T-Pain, Ron Browz… que des superstars actuelles pour attirer les non-connaisseurs. Eux devraient être ravis, quatre pistes avec des refrains à l’autotune ! Dont le « Hustler’s Anthem ’09 » sur une prod sans substance de Ty Fyffe. L’immense faiblesse de ce disque réside dans ses beats, ‘weak’ comme on dit chez les cainris. L’ironie veut que Busta Rhymes parle beaucoup argent sur cet album… pauvret et sans inspiration. On va mettre ça sur le dos de la crise hein ! Même DJ Scratch ne parvient pas à recréer l’étincelle sur « Wheel Of Fortune » et « I’ma Go And Get My… », souillé par des vieux synthés. Ce n’est pas avec de tels beats préprogrammés dans la mémoire de leurs outils et trois touches de synthés que NYC va se réveiller de son coma artificiel. Pis franchement, c’est un très mauvais choix d’avoir fait appel à Jelly Roll, surtout pour faire un titre porno-romantique mou et moite comme une bite qui bande pas (« Sugar »).
En négociant son départ de chez Aftermath, Busta Rhymes a pu emmener avec lui quelques de ses meilleurs morceaux avec lui. Il sauve quelques meubles, comme le banger « Respect My Conglomerate » produit par Focus (un des collaborateurs de Dr Dre) avec un Lil Wayne d’enfer et Jadakiss en forme et le magnifique « Decision » featuring Common, ainsi que Jamie Foxx, Mary J Blige et John Legend qui chantent chacun leur tour le refrain. L’instru est conceptualisé par Denaun Porter mais je ne vois nulle part dans les crédits une quelconque assistance de Dre. Le son des Neptunes (« Kill Dem ») laisse un peu à désirer contrairement à Danjahandz qui parvient à sortir du lot avec « Shoot The Moon » en sortant simplement de son regristre habituel. Avec T.I., Busta Rhymes tente de recréer la suite du monstrueux « Hurt » avec « Don’t Believe ‘Em » grâce aux Cool & Dre qui se sont fort inspiré de l’instru de Danja. Le hic, c’est Akon au refrain qui s’est senti obligé de chanter de la même manière que sur le compiles de DJ Khaled.
Puisque Busta Rhymes a l’air de remonter la pente vers la fin du disque, on se dit que ça se finir avec du lourd. Du lourd pour les clubs avec un morceau dance, « World Go Round » avec Estelle et produit par Jelly Roll. Putain j’en ai marre… sans commentaire. Busta est tombé bien bas, complètement à l’ouest. A croire qu’il aurait mieux fait de rester chez Aftermath et attendre tranquillement que la caravane passe… Je reconnais que la situation dans laquelle il s’est empêtré n’était pas du tout propice à son processus créatif mais la plupart des tracks sont à oublier de toute urgence.
Album très moyen.
J’ai kiffé : Respect My Conglomerate, Decision, We Want In, World Go Round, Don’t Believe ‘Em.
Par contre le son ke j’ai le plus detesté est : Sugar !!
J’aurais aimé ke « g-stro », « we made it », « bounce back » (cette derniere fesant partie du dernier album de grandmaster flash) et « head banger » fasse partit de la tracklist.
J’aimeJ’aime
Ah tu as aimé « Sugar », la chanson que j’ai le plus cassé lol C’est vrai que ça passe mais je trouve pas que ça convienne avec Busta, c’est beaucoup trop sirupeux à mon goût.
Sinon oui, la trackliste alternative qui circulait sur le Net (avec « Don’t Touch Me », « We Made It », « G Stro », « I Got Bass »…) était bcp mieux.
J’aimeJ’aime
Bordel, la voila la première grosse honte de l’année. Elle est décernée à Mr Busta Rhymes.
Je ne croyais pas Bus-a-bus capable de sortir un projet aussi merdique et surtout aussi insipide que celui ci. C’est fou, il n’y a absolument aucune âme sur cet opus, aucune ! Pour moi c’est le pire. Les titres s’enchainent dans un foutoir monstre, c’est n’importe quoi. Résultat la meilleure track « Decision » n’a rien a faire sur l’album.
Puis je retiens aussi que c’est une des rares fois ou des chansons me rendent vraiment très irritables. Je ne sais pas comment expliquer mais ce disque me fous de mauvaise humeur dès que je me le passe. Les productions tappent sur le système et c’est insupportable.
Bref, je ne m’éternise pas trop longtemps sur le sujet, ca n’en vaut vraiment pas la peine. Puis ma chronique arrive à la fin de la semaine donc tu verras que nos avis convergent en tout points.
J’ai mis un 8/20 il me semble… BUSTA EST HONTEUX !
J’aimeJ’aime
On ce plein toujours qu’un album d’un artiste dont on est fan soit tous le temps retardé, mais la j’aurais bien aimé qu’il le retarde aussi longtemps que possible!!! En écoutent cette album, j’ai l’impression que Busta Rhymes est devenue un simple rapeur sans originalité, alors que c’est sa différence qui a battit son énorme carrière! Quand je pense que juste avant ça il nous avait sortit l’énorme « Big Bang »!!! Les seul morceaux qui m’on marqué sont « Respect My Conglomerate » (avec un Lil’ Wayne qui fait plaisir et Jadakiss qui est au top) est le magnifique « Decision » avec le magnifique refrain de Mary J Blige que je me repasse en boucle à chaque fois!!!
J’aimeJ’aime
Best Cuts: Intro/Wheel Of Fortune, What They Askin For, Kill Dem, We Miss You, Decision et We Made It
World go Round est la plus grosse daube de l’album, BOMB = pétard mouillé…
J’aimeJ’aime
Cet album m' »a vraiment déçu ,l’intro annoncait bien les choses et ensuite …..patatras
Les seuls morceaux que je retiendrait c’est « Hustlers Anthem » produit par Dre… enfin Ty Fyffe , l’intro et …..c’est tout
J’aimeJ’aime