Y a-t-il vraiment un quelconque intérêt à écouter un nouvel album de Nelly, franchement. Il y a eu en 2000 Country Grammar, considéré comme un classique du genre, avec des sonorités qui aurait pu être développée par la suite mais ce ne fut pas le cas. Son successeur Nellyville a connu un gros succès commercial, après c’en était fini des prods de Jay E et le rappeur de St Louis n’avait plus rien d’autre à parler que de son compte en banque et des nanas. Une fois ça va, deux fois ça saoule, 5.0 c’en est trop. C’est à se demander à quoi ça lui sert de sortir des albums, même si la réponse paraît évidente. Ecouté vite fait, aussitôt oublié.
Non seulement 5.0 concentre tous les stéréotypes d’un album rap cainri mainstream à 200% (des featurings prévisibles à foison, des sujets m’as-tu-vu en-veux-tu-en-voilà, des bangers dancefloors dignes d’un one-hit-wonder et du r&b à gogo), mais le rap chanté de Nelly est devenu plus chanté que rappé et les sonorités synthétiques n’échappent pas aux modes du moment (sous-entendu, des titres qui s’apparentent à de l’eurodance). Si c’était un album de r&b, je dirai qu’il ne serait pas si mal produit,il a même tenté de faire une suite à « Dilemma », « Gone » avec Kelly Rowaland. Je mets un point. Or 5.0 se place en théorie dans les bacs d’albums rap US (champagne-rap de supermarché pour être précis), et là encore je dirai qu’il est mal rangé. J’offre généreusement un demi-point pour l’apparition accidentelle de Talib Kweli sur « Go » (un des rares titres potables et c’est un bonus de la version Deluxe).
Inutile d’en dire plus. S’il fallait noter sur 5 ce qu’il y a de rap dans ce sixième album de Nelly, il suffit juste d’inverser les caractères de 5.0 et voilà. Le superflu est un luxe qui n’a aucune valeur concrète.

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