Styles P « Master of Ceremonies » @@@


On a beau dire que les albums de Styles P depuis A Gangster and A Gentleman sont franchement pas terribles, le MC tel qu’il est aujourd’hui a beaucoup progressé depuis ses débuts sous l’ère strass et paillettes de Bad Boy Records à la fin des 90s. Écrire des rimes, prendre un micro et les cracher avec son flow, c’est tout un art d’être un Master of Ceremonies. Un métier même. Un bon MC est capable de s’adapter à n’importe quel beat, pour ça Styles P est fort. Mais quand il est question de bien choisir ses beats, là, c’est pas son fort…

Alors déjà, on a droit en entrée  » How I Fly  » avec un refrain signé Avery Storm et une ambiance subtilement estivale que l’on droit à… Warren G. Drôle d’idée, on a envie d’écouter un album d’un pur rappeur de New-York et le premier morceau a des ambiances westcoast et un chanteur de r&b. Ma foi  » How I Fly  » n’est pas désagréable mais il aurait mieux fait de le caler à côté de  » Don’t Turn Away  » qui passe bien en soirée pour son ambiance. Pharrell est préposé au refrain mais la prod n’est pas des Neptunes mais Reefa. C’est rare pour être souligné, Pharrell qui pose un hook sur une prod non-neptunienne. Quoique, il ne chante qu’une seule phrase. Les quelques tracks streets se situent entre l’insipide ( » Ryde on da Regular  » produit par aarabMUZIK,  » It’s OK  » feat Jadakiss) et l’inspiré  » Children  » avec un Pete Rock qui retrouve un peu de sa magie et Pharoahe Monch sur le refrain. Entre ces écarts de niveau, on notera un feat de Lloyd Banks dont les cordes vocale sont à deux doigts de rompre,  » I’m A G  » feat Rell, un beat de Statik Selektah ( » Feelings Gone « ), des trucs de rue avec Sheek Louch et le single relativement bon,  » Harsh « , entouré de Rick Ross et Busta Rhymes moyennement en forme.

Quand on le voit poser un peu partout en featuring aussi bien aux côtés de poids lourds mainstream qu’avec des rois de l’underground, et qu’il manque d’être conseillé pour le choix des instrus sur ses propres albums, Master of Ceremonies y compris, il y a comme une incompréhension. Heureusement les invités venus lui rendre la faveur (Rozay, Banks, Pharoahe,…) et ses inséparables comparses des D-Block permettent de gagner des points à droite et à gauche. Il en faut, parce que cet LP est paradoxal sur bien des points.

2 commentaires Ajouter un commentaire

  1. TyNitty dit :

    J’ai vraiment du mal avec tes reviews et celle ci me donne raison, tu passes complètement à côté du propos en fait, est ce que tu notes des verses, des chansons et un album plus ou moins cohérent ? Ou seulement des beats et des voix ?

    Comment peut on penser que techniquement un truc comme le Medicine Show de Madlib est meilleur que ce skeud ? J’ai du mal à entrevoir le raisonnement, s’il existe, ou si tu notes seulement un kiff sur une vibe.

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    1. Sagittarius dit :

      C’est une subjectivité totalement assumée ! Après, crois moi ou pas, mais des fois j’y vais carrément au kif, des fois à l’aspect purement qualitatif, des fois t’as envie d’être plus dur ou plus léger… en général la note évalue mon attachement à un album ou un artiste.

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