Obie Trice, le rappeur le plus ‘normal’ de Shady Records, renfile les gants pour un second round. Pourtant produit conjointement par Eminem et JR Rotem, que l’on surnommait à l’époque le ‘Dr Dre blanc’, ce deuxième album d’Obie a manqué de passer la seconde. Par manque de préparation ou alors le niveau de l’album sophomore était-il trop élevé pour lui ?
D’après un commentaire publié le 12 Aout 2006
‘Second Round’s On Me’ est un disque bien produit, tout ce qu’on veut, mais trop uniforme. Les tracks avec Eminem à la prod sont bien sombres, limite déprimantes, probablement à cause de la phase très sombre qu’il a traversé (remariage loupé, rechute dans la drogue, etc…). Bon, il faut admettre qu’il y a de jolies daubes, tels que « Jamaican Girl » et « Everywhere I Go » avec un feat de 50 à pleurer (de rire). Le single « Snitch » produit et avec Akon reprend un thème d’actualité autour de l’incarcération, plus le fait qu’avoir Akon dans son giron était vendeur à cette époque (où l’on ne se doutait pas encore qu’il fabulait sur sa vie en prison). Qu’on aime ou pas, ça ne change rien. « Ghetto » avec Trey Songz est vraiment bon mais le morceau qui ressort entièrement du lot est indibutablement « All of my Life » avec Nate Dogg au refrain, magique. Voilà un hit qui aurait pu fièrement représenter Detroit, mais problème, ce n’en fut pas un de hit… Consolation avec « There They Go » avec Trick Trick, Big Herk et Eminem.
Obie en lui même reste un bon MC et fidèle à lui même, sans plus. Et c’est un « plus » qui manque justement sur ce opus. On retiendra que « Cry Now » est une belle chanson de rap, au même titre que « Don’t Come Down » sur son premier album. Les regrets proviennent également du fait qu’Obie Trice se soit rangé dans des sujets relatifs à cette époque, comme la taille des jantes (« 24’s », « Snitch »…). Dommage qu’il n’y ait pas non plus un autre gros producteur qui mette la main à la patte comme c’était le cas sur ‘Cheers’ (Dr Dre ou même Timbaland). Curieusement aucun feat des D12, bon… Au meilleur des cas, on peut toujours retourner boire Cheers pour oublier qu’Obie est un rappeur plutôt banal. Pis c’est plus fun d’être sonné par l’alcool que par un crochet mal placé.