« Eminem est de retour! », « He’s back ! »… Hé ho les gens, ça fait un an qu’Eminem est de retour déjà ! Ç’aurait pu être son sixième retour mais que je sache, il n’est allé nulle part depuis. D’ailleurs Relapse, l’album contant son retour des bouches de l’enfer et aux productions soignées cliniquement par le Good Doctor Dre (lire la chronique), est actuellement double-disque de platine aux Etats-Unis.
Un Relapse 2 devait suivre, comme il a été annoncé l’an dernier pendant sa période de rémission, mais l’état de santé du MC de Detroit s’est grandement amélioré au point de parler de rétablissement. C’est un Marshall Mathers sain d’esprit et libéré de ses démons, qui opère un retour à normale avec Recovery (Shady Records/Aftermath).
En effet, ça va beaucoup mieux pour Eminem : un décollage immédiat de son single « Not Afraid » qui se classe directement numéro 1 et pas loin de 750 000 copies écoulées de ce 7e LP (en comptant la BO de 8 Mile) la semaine de son démarrage rien qu’aux US. Les chiffres ne mentent pas, on n’a pas vu ça depuis 2008 au moins. Autant Relapse ne contenait qu’un voire deux singles, son successeur n’en manque pas.
Fini la trash-attitude, les sujets glauques (les viols, les incestes, le vomi, la vilaine maman, Mariah la MILF…), Eminem a comme purifié son esprit et évacue les résidus de double maléfique le Slim Shady en échappant de méchantes rimes sur « Cold Wind Blows ». J’en profite de votre attention pour une anecdote croustillante : le CD de Recovery ressemble étrangement au drapeau suisse; fin de la parenthèse. Oui c’est pas croustillant et alors?
Comme Recovery se développe et puisque l’on retrouve un peu le Eminem de 8 Mile, l’accent est très penché sur le rock. Par le passé, Em nous y a habitué dans ses précédents opus mais sur ce dernier, il est partie intégrante. Pourtant ni Eminem, ni Dr Dre sont aux manettes. S’écartant volontairement de la prod, ils ont délégué le travail à des producteurs extérieurs, et c’est une première : Just Blaze, DJ Khalil, Boi-1da, Havoc, Emile et Denaun Porter, qui le suit partout comme homme de main depuis le décès de Proof. Aucunes traces par contre de DJ Premier (intox?) et Alchemist (son DJ officiel), pourtant annoncé depuis belle lurette.
Du rock, des refrains quasi tous chantés (même Eminem s’y met comme une diva), c’est synonyme de singles à la pelle. Pas les titres surpuissants comme le banger « Won’t Back Down » avec la rockeuse Pink au refrain (produit par Just Blaze), « W.T.P. » et « Almost Famous » (prod. DJ Khalil), mais des méli-mélo mélancoliques comme « Love The Way You Lie » : mélodie pop, Riri en featuring, le single idéal. Dans le même style, en plus beau, il y a « 25 To Life ». Un sample de Black Sabbath, un témoignage de sa propre transformation intérieure, et vous avez « Goin Through Changes », single probable. En pas rock, « Not Afraid » bien sûr avec son bridge chanté et « No Love » : un couplet de Lil Wayne, un sample de … euh Haddaway, le single parfait. Beurk, Just Blaze qui re-sample de la dance comme pour « Live Your Life » de T.I… Je ne valide pas.
Une unique production de Dr Dre est employée sur Recovery, « So Bad », pas mauvaise mais pas incroyable. Quelques tracks ne donnent pas l’impression de savoir où va Eminem (« Seduction » et « Cinderella Man »), « Goin’ Through Changes », « 25 To Life » ou « Space Bound » (qui reprend un peu de R.E.M) sont plus en phase avec sa personnalité. L’amateur de hip-hop se contentera de « Almost Famous » et « Won’t Back Down », voire le mollasson « On Fire » dans une moindre mesure, il faut aller à la fin de l’album, où se trouve « Untitled » produit par Havoc, un des producteurs préférés d’Eminem et même plus loin dans les iTunes bonus tracks « Ridaz » (prod. Dr Dre) et le monstrueux « Session One » avec les Slaughterhouse, le super-groupe qu’il vient de signer sur Shady Records.
Eminem a perdu sa blondeur et sa folie, sa facette Slim Shady a été laissée dans les profondeurs de son âme. Cependant il n’est pas complètement clean non plus et son flow est resté démoniaque…
Chaud les blowjobs quand il s’agit d’Eminem..
Avec Recovery il a fait une musique sur laquelle il crachait avant. C’est un album qui n’a rien de personnel, il a pris les recettes d’autres rappeurs et les a mis dans l’album sans rien y changé. Va s’y que je te balance un refrain pop par ci (le titre avec Rihanna est d’un comique), va s’y que je te balance des instrus vu et re-vu. Puis faire un featuring avec Wayne, le truc entendu des milliers de fois. Merci, quand même à Wayne pour son couplet qui montre qu’il est toujours au top. C’est pathétique que Eminem en ai arrivé là…
J’aimeJ’aime
Ou est-ce que tu vois du « blowjob » comme tu dis?
Il est interdit de dire du bien de certains rappeurs peut-etre?
Tu as clairement juste survole l’album sans essayer de te pencher un minimum sur les paroles et la technicite du rappeur. Avec tout le respect que je te dois, pratiquement tout ce que tu dis dans ton commentaire est faux. Et je suis loin de faire du « blowjob » ; je vomis royalement sur ses deux derniers albums que je trouve extremement mauvais (surtout Encore).
J’aimeJ’aime
Quelle pertinence dans le propos est-on en droit d’attendre venant d’un gugus dont le pseudo est « fuckrap »?
Encore un mal éduqué du net qui se dit qu’il peut manquer de respect aux autres sous couvert de l’anonymat…
J’aimeJ’aime
Pas super convainte cette chronique… elle manque carément de substance et ne dit pas grand chose de cet album qui sens tout de même le cross over à plein pif.
Après, je respecte bien entendu à 100% ton droit à la subjectivité. Mais puisque tu fais ça pour le plaisir, pourquoi ne pas chroniquer uniquement des albums dont tu as vraiment envie de parler? La sortie d’un album d’Eminem est un événement en soit et il est comprehensible que l’on veuille le couvrir un tant soit peu…
Mais lorsque je relis ta chronique de « Relapse » et quand je vois à quel point elle est étoffée et consistante, je trouve trouve un peu domage que tu sois passé à coté de se rétablissement qui inaugure, à mon humble avis, des choses interessantes pour le futur du bonhomme. Libéré d’un format usé jusqu’à la corde (dont Relapse faisait pleinement les frais), de l’omniprésence de Dr Dre (dont Relapse faisait pleinement…. merde c’est la même formule…), de la presence de figurant fatiguants, voir fatigués (50, D12…), je trouve que « Recovery » est un vrai vent de fraicheur soufflant sur la carrière d’un artiste approchant de la quarantaine et qui a un grand besoin de se renouveller.
Il est tant qu’il se calme un peu sur les pitreries, et offre à son auditorat un contenu plus mature en phase avec son évolution. Rapper Slim Shady déjà en 2009, je commençais à trouver cela un peu désuet. Ce n’était qu’un retour à l’âge d’or, une nostalgie avant d’attaquer les choses sérieuses…
Et putain pourtant j’ai achetté, écouté en boucle, validé, tamponné l’album à sa sortie… mais… finalement le truc est un peu retombé comme un soufflé. Trop de prod de Dre, pas assez de respiration, une homogénéité dégoulinanate, enfermante, trop restrictive et finalement un seul break, « Beautiful », et un final étourdissant qui annonçait, tel un opéra, une suite explosive.
Et à bien des égard, cette suite, cette maturié larvée, cette envie de toucher à l’introspection, d’offrir de vrais moments de bravoures, et d’oser le tournant artistique.
Recovery possède de nombreux atouts, mais il faut peut-être accepté un certain changement dans la direction artistique d’un poid lourd de l’industrie musicale tel qu’Eminem. Mainstream cet album? Of course! Mais pas plus que les précédents finalement. Eminem EST le mainstream. 10 années d’omniprésence médiatique. Il est grand temps de changer une formule éculée, quite à dérouter l’auditeur. L’album est bon, très bon, excelent par moments, magique au détour.
Cold Wind Blow, On Fire, Going Through Change, Not Afraid, Space Bound, 25 to Life, Almost Famous, You’re never Over, le morceau sans titre…
De très bons moments qui réunissent l’ancient et le nouveau personnage…
Et passé l’épreuve de force supposant un retour dans le passé en adoland sur « No Love », le morceau n’est au final vraiment pas mauvais… et la jolie fessée déculottée infligé à Wayne fait super plaisir!!!
Pardon… qui a peur de poser avec qui????
Auparavant, l’album le plus aboutit d’Eminem était « The Eminem Show ». Désormais il faudra peut-être également citer Recovery…
Allez, si j’écoutais mon coeur de puriste, j’avouerais rêver en secret d’un album contenant des prods de Eminem, Alchemist, Dre (mais mieux que ce fadasse So Bad), Havoc, Khalil (époustouflé par son taff sur Almost Famous!), et pourquoi RZA (quand on parle de collabo avec Rae, tout est permis).
J’aimeJ’aime
Enfin un commentaire de quelqu’un qui a pris le temps d’ecouter l’album et d’ecouter les paroles.
J’aimeJ’aime
L’album cartonnes bien dans les pays anglo-saxons, ils comprennent l’anglais
J’aimeJ’aime
Album qui m’a laissé totalement indifférent. Aussitôt écouté aussitôt zappé.
J’aimeJ’aime
Bizarre que l’accueil soit aussi bons aux etats-unis et aussi mitigé en France. Personnellement je sauve trois titres dont SO BAD, ON FIRE et NEVER OVER
J’aimeJ’aime
Dur de voir un artiste comme Em’ s’éssouflait, et faire appel à la banalité du rap actuel (Rihanna, Wayne (j’ai aimé son couplet quand même), Alex da Kid, Jim Jonsin, Boi-1Da). Les prod sont soit moyennes, soit pompé sur Dr. Dre (Cold Wind Blows, On Fire). Seul Khalil balance du lourd., je crois que c’est d’ailleurs c’est la seule raison qui fait vivre encore Recovery dans ma mémoire.
Moyen sans être mauvais, mais est-ce une surprise ? Non, après Encore, et Relapse, deux albums moyens voir nul, je voyais mal Eminem revenir avec un très gros album.
J’aimeJ’aime
Hallucinant comme les groupies ne supportent pas qu’on n’aime pas leur chouchou. A croire qu’on n’a pas le droit de ne pas aimer un album d’Em.
Sagittarius: c’est quoi ces nouvelles polices? Je suis obligé de mettre mes lunettes pour pouvoir lire.
J’aimeJ’aime
Je suis assez d’accord avec les commentaires en général. Un album assez pourri dans l’ensemble. C’est pas parceque c’est un album d’Eminem que c’est forcément bien…
Ce que je trouve d’ailleurs dommage, c’est que le flow d’Eminem reste énorme (surtout dans Almost Famous je trouve, hyper agressif, comme on les aime), mais il gâche tout son talent avec des musiques ultra commerciales, qui frisent le ridicule parfois (au début j’ai cru que l’intro de you’re never over était une blague…)
Enfin bon bref, un album très moyen…
J’aimeJ’aime
Cold Wind Blows 4,5/5
Talkin’ 2 Myself 4,5/5
On Fire 4,5/5
Won’t Back Down 2,5/5, j’aime pas.
W.T.P 4,5/5
Going Through Changes 5/5, l’une de ses meilleures chansons, j’adore le sample
Not Afraid 4,5/5
Seduction 4,5/5
No Love 3/5 Sample pourri.
Space Bound 4,5/5
Cinderella Man 5/5!
25 to Life 5/5! Beau refrain.
So Bad 4,5/5 Prod simple de Dre.
Almost Famous 5/5!!!!!
Love the Way You Lie 5/5! J’adore!
You’re Never Over 5/5, superbe pour terminer l’album.
Untilted (Hidden Track) 5/5!!!! Quel beat! Quel Flow!
Excellent album, mais pas le meilleur de l’année (Nas & Damian Marley et Gorillaz le surclassent).
J’aimeJ’aime
Très bonne critique, Relapse était bien supérieur aucun doute là dessus, Recovery est bien trop commercial, « Pink » et « Rihanna » en guest il fallait s’y attendre…
Pourtant l’album débute sur une bombe « Cold Winds Blows « , le reste a peu d’intérêt, quoique ça reste parfaitement écoutable pour le flow inégalé. Déçu aussi qu’il y ai qu’un seul morceau produit par Havoc (assez baclé), un seul aussi pour le docteur (pas mal) et aucun par « The alchemist ».
J’aimeJ’aime
Moi je vais être plus dur : L’album d’Eminem est nul. Oui nul, ennuyeux, nombriliste, cheap, etc…. Je me suis PRIS une claque avec « Cold Winds Blows », j’ai fait « ayayay Slim Shady va tout tuer!! » et puis après…rien. Ah si j’aime bien le début de « Seduction ».
J’aimeJ’aime
Je suis déçu par cet album. J’ai bien noté qu’Eminem voulait en finir avec ce taré de Slim Shady, mais je n’ai pas ressenti grand chose en écoutant cet album. Je ne sais pas vraiment où le mettre à vrai dire : est-ce un nouveau commencement ? est-ce la fin d’Eminem ? Relapse était un très bon come back dans la lignée de The Marshall Mathers LP, The Eminem Show et Encore. Recovery sent la fin de règne. Beaucoup de singles potentiels assez agréables à écouter, mais trop de mélancolie. On dirait un album fait pour se fondre dans la masse mainstream.
J’aimeJ’aime
Moi qui me demandais ce qui se passait,on dirait que dernièrement tu te fais chier a chroniquer.L’album t’inspire pas,je veux bien mais tu as des lecteurs quand même… Je suis d’accord néanmoins sur l’incompréhension autour de cet album,c’est l’album peut etre un peu trop Eminem,en total contraste avec Relapse qui était pour moi une sorte de stade ultime de Slim Shady.Je suis content pour ses ventes néanmoins,il méritait largement le million avec Relapse ça rattrape un peu,et ça refroidit tout les groupies de Drake.
J’aimeJ’aime
Et Yeroglaf qui croît passer une commande …
Pour l’album, et bien ça ne m’inspire pas grand chose : en temps normal j’ai du mal avec Eminem, pas vraiment du niveau qu’il a devant un Mic, non, d’ailleurs j’aime vraiment l’écouter en freestyle. C’est plutôt ses albums qui me dérange en général : je trouve ça long, les singles ressortent naturellement, mais le reste paraît bien plat, même après plusieurs écoutes. Les prods de Dre dont on vante la qualité sur chacun des disques d’Em ne me font juste ni chaud ni froid (je précise : j’ai acheté, et écouté « The « Marshall Mathers LP », « The Eminem Show », et « Encore »)
Puis « Recovery » a été annoncé, j’entends parler d’un changement. De nouvelles productions, nouveau thèmes, collaborations inédites, etc. Mais encore une fois, les critiques tombent, et c’est pas bien tendre, même les amateurs de base du bonhomme n’ont pas été emballés … bref tu n’aura pas réussi à me convaincre ce coup-ci (même toi Yeroglaf, c’est pour dire …), tanpis.
Je vais me remettre « How I Got Over », un bon coup de coeur, j’en attend ton avis bien sur. Bonne continuation :)
PS : bien le nouveau design du blog, c’est beau !
J’aimeJ’aime
Je n’ai passé aucune commande.
J’aimeJ’aime
Bravo pour ne avoir rien détaillé aussi du contenu, on voit bien que l’album a été écouté à la va vite. Vous ne faîtes que du descriptif du livret (featurings, producteurs etc) sans donner aucun avis sur les paroles, le flow, la technique etc.
Bien pauvre comme review pour ce qui fait parti des albums rap US de l’année.
J’aimeJ’aime
si j’avais plus de choses à dire sur cet album, je l’aurai fait hein… Recovery ne m’a pas plus inspiré que ça et ça influe directement sur la façon dont je décris un disque. Je ne peux pas contenter tlm avec mes articles : soit je vais dans le détail je donne mes impressions, et on critique mon objectivité, soit c’est l’inverse. J’ai choisi d’écrire comment était l’album et quelques-uns des sujets.
Sinon va voir du côté d’une personne qui a kiffé à fond l’album, je suis pas là pour répandre une vérité, je ne suis pas payé pour ce que je fais et je n’ai pas de crédibilité à défendre (car ça m’importe peu d’en avoir, les gens aiment ou pas ce que je fais point barre), j’aime juste parler de disques et si j’ai un coup de coeur, je le fais savoir.
J’aimeJ’aime
Merci pour la réponse.
J’ai toujours apprécié tes reviews, et j’ai été juste déçu pour celui-ci, d’où mes commentaires. J’aurais aimé un peu plus connaître tes avis sur le contenu des titres pour mieux comprendre ta notation.
Aucun soucis sur le fait que tu n’aies pas tant apprécié l’album hein.
Bonne continuation.
J’aimeJ’aime
Pour vraiment répondre à ta question, j’ai trouvé qu’Eminem parlait de pas grand chose à par lui, lui et lui. Il étale sa vie comme un roman, mais qd on apprécie moyennement les instrus, c’est compliqué de tendre l’oreille… C’était mon souci
J’aimeJ’aime
@@@@1/2 pour Relapse et @@@1/2 pour Recovery… tout est dit quant à la crédibilité de la notation.
J’aimeJ’aime
Il n’y aucune loi qui régit mes notes, si ce n’est mon ressenti personnel ;) Les goûts et les couleurs…
J’aimeJ’aime
Très déçu de cet album… Très en-dessous de son précédent. Je retiens seulement 3 tracks : « On Fire » produit par le très bon Denaun Porter, « Goin’ Through Changes » et « You’re Never Over ». Et double déception, seulement un son produit par le docteur (sans compter le bonus « Ridaz »)… Et nettement inférieur à ceux produits sur « Relapse ». Vraiment grosse grosse déception. Franchement qu’est-ce que des sons comme « Won’t Back Down », « No Love » font sur l’album ?! Et je parle pas des déchets tels « W.T.P. », « Cinderella Man »… On est loin des « 3 A.M. », « Hello », « Same Song & Dance »… Le seul album d’Em’ que je retiendrais pas…
J’aimeJ’aime