Moche la pochette. Mais on me rabâche souvent de ne pas juger un disque sur sa couverture, c’est pas bien. Ayons donc une description plus utile de ce quatrième album de Chris Brown : l’acronyme F.A.M.E signifie ici Fans Are My Everything, une manière comme une autre de remercier le soutien de son public à qui il doit son succès, genre « fans je vous aime ».
Il existe un autre sens à cet acronyme : Forgive All My Enemies, phrase qu’il a tatoué sur son bras. Ceci laisse penser que Chris Breezy est devenu plus adulte, du moins en théorie car il vient tout juste de passer le cap de la vingtaine. Mais en pleine période post-adolescence, il reste encore un garçon influençable dont il est difficile de réguler les ardeurs…
Une crainte m’oppresse avant d’entamer l’écoute de son quatrième album : sont crédités Justin Bieber et Benny Benassi dans le second tiers du tracklisting de cette version Deluxe. Mon instinct de mélomane pressent que quelque chose de terrible va troubler le déroulement de F.A.M.E. Autre détail pas si insignifiant : hormis sur les bonus tracks, il n’y a pas vraiment de gros noms de la prod R&B sur cet opus, quelques nouveaux venus (dont Free School, The Stereotypes…). Ce qui ne rime pas nécessairement avec chansons r&b inintéressantes : la première partie est plutôt bonne, même très bonne, à commencer par son single « Deuces » feat Tyga qui a pas mal buzzé vu le nombre de remixes qui en ont découlé, « No Bullsthit » feat Kevin McCall produit par Tha Bizness, il se risque même à sampler « Human Nature » sur « She Ain’t You » et le rendu est meilleur que prévu. Chris a aussi ce don pour dénicher quelle sonorité aura le banger tendance de demain. Sur Graffiti c’était « I Can Transform Ya », là on a droit à l’hyper-efficace « Look at me Now ». La prod expérimentale de Diplo, Afrojack et Free School est géniale, bien que simpliste, et Busta Rhymes suivi de Lil Wayne envoient.
Jusqu’à l’électro-groovy « Say It With Me » (dans un style à la Last Train to Paris de Diddy), ma note tourne autour de @@@@. Mais d’électro à eurodance, la différence disparaît sans prévenir quelques secondes après que débute « Yeah x3 », produit par un certain DJ Frank-E (quel surnom beauf). Fast-forward sur la piste suivante, « Next To You » avec … JUSTIN BIEBER. Application en règle de la double-peine. La suite n’est pas mieux, entre balades pseudo-pop caricaturales et des caricatures de productions de Timbaland, pour finir avec un autre futur tube eurodance, « Beautiful People » avec Benny Benassi… Un cauchemar. La note perd un @ et demi. Pour ceux qui ont la version Deluxe, les chanceux jouiront de cinq bonus tracks dont « Papers, Cissors, Rock » avec (le vrai) Timbo, « Love them Girls » feat Game (produit par Polow Da Don) et « Bomb » avec la star montante Wiz Khalifa. La note remonte à @@@ avec ces titres qui auraient pu substituer la seconde partie apocalyptique de F.A.M.E.
Dernier point, Chris Brown subit l’expression de ses hormones. Il a du mal à contrôler sa langue et ses érections manifestement, en témoigne « Boom », « No BS » et « Wet the Bed » avec un Ludacris salace. On croirait voir R Kelly dans une cours de lycée, ou un concours de taille de bistouquette avec Franky Vincent, ou un condensé de ses derniers SMS/MMS envoyé à ses groupies. C’est le printemps et Chris Brown est prêt à déflorer les damoiselles.
c’est triste de voir qu’au bout de 4 albums Chris Brown n’a toujours pas évolué et fait encore et toujours de la musique pour les ado prépubaires.un duo avec Justin Bieber …il est vraiment sur les traces de michael Jackson. Je crois qu’au stade om en est il ferait un duo avec LOrie pour être populaire.Bon danseur certes mais ce sera jamais un artiste.
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