Beyoncé « 4  » @@@½


Album studio n°4 pour Beyoncé Knowles. Passons le sempiternel débat sur sa stratégie marketing et promotionnelle pour se focaliser sur la douzaine de nouvelles chansons retenues pour cet opus aux influences diverses et variées, allant de la pop/soul anglaise contemporaine, le r&b des années 80s, à Fela Kuti ou Prince… En y délaissant la dance music pour revenir petit à petit vers son style de prédilection : le rhythm’n blues.

Pour en savoir plus, lire le sujet qui lui est consacré dans le numéro Juin-Juillet du magazine Now Playing »

Dans la continuité de I Am Sasha Fierce, 4 est très orienté ballades down- et mid-tempos, surtout en première partie d’album. Loin d’être si ennuyeuses, quelques unes d’entre elles s’avèrent être d’excellentes surprises, citons « 1 +1 », « Rather Die Young », deux titres où l’on sent ces fines influences de Prince, « I Care » et « I Was Here » écrite par la compositrice Diane Warren. A la réalisation, il faut dire que la Queen Bee s’est entourée d’une liste-A de producteurs et auteurs : The-Dream, Tricky Stewart, Jeff Bhasker, Terius Nash, Ester Dean, Shea Taylor, Babyface en personne (« Best Thing I Never Had »), la révélation Frank Ocean (qui co-écrit « Miss You »), Luke Steele des Empire of the Sun et la moitié des Neptunes Chad Hugo. Beau mélange ! Mais le progrès le plus significatif est au chant, l’émotion qui se émane de ses interprétations. Beyoncé est prodigieuse, il n’y a pas d’autre mot.

Pour contraster avec ce romantisme qui peut sembler prépondérant ou trop commercial, 4 recèle de morceaux plus rythmés et novateurs, dont font partie « End of Time » et son fameux « Run the World » (bien qu’entaché par la petite polémique de ‘copie’ de « Pon de Floor » de Major Lazer). A des percussions très organiques et afro dans les racines sont mêlées des sonorités modernes (pour ne pas dire un poil électro) apportées par Diplo et Switch notamment. Petit retour aux r&b des eighties à travers le sample funk de « Party » pioché par Kanye West, avec un couplet du trop rare Andre 3000 (décidément il sait choisir ses apparitions celui-là! surtout qu’il demeure l’unique featuring sur cet album), et « Love on Top », très plaisant.

Malgré un manque de cohérence du à la polarité stylistique de ce 4e album, soit des ballades, soit des morceaux rythmés et dansants, Beyoncé parvient à se rapprocher de ses fans de la première heure qui la préféraient sur des tempos r&b. La chanteuse prodige peut poursuivre son fabuleux destin tracé depuis l’enfance.

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