New Tigallo New Tigallo New Tigallo New Tigallo ! On a rêvé d’un album solo de Phonte Coleman, nous voilà exaucé. L’arrivée du premier album du MC charismatique des Little Brother était d’autant plus attendu depuis la séparation du groupe. Cet album, qui porte le nom de Charity Starts at Home, était bien plus anticipé que Wonder Years de 9th Wonder, avec qui il s’est heureusement réconcilié au tout début de l’année. Mieux que ça, ils se sont remis à retravailler ensemble pour cet envol en solo.
Qu’il n’y ait pas de confusion, Charity Starts at Home est un disque de rap majoritairement, avec quelques parties chantées certes. Il est publié chez Foreign Exchange Music mais ce n’est pas un album de Modern Soul comme les derniers albums de son side-project Foreign Exchange. Justement, le producteur néerlandais Nicolay ne participe pas sur ce projet. Après tout, c’est ce qu’on attendait de Phonte, qu’il fasse un album rap. Avec des prods de 9th Wonder, c’est encore plus enthousiasmant. Et l’alchimie entre les deux compères (re-) fonctionne à merveille. « The Good Fight« , le single « Not Here Anymore » avec Elzhi, « Eternally » feat Median (avec son sample de voix qui passe en continu) et « The Life of Kings » qui invite Evidence, excellent comme à son habitude, et la sensation south Big K.R.I.T.
D’autres producteurs font partie du projet, des vieux amis comme Khrysis, S1, ou des producteurs-maison comme Zo!, qui appartient à FE Music. Les parties chantées sont assurées par ‘Te lui-même, Sy Smith, Carlitta Durand, Eric Roberson… ce qui permet de dériver vers de la Soul Hop comme sur le zen « Sendin My Love« , « Gonna Be a Beautiful Night« , « To Be Yours » et « Who Loves You More » pour le finish. Il y a quelques réserves à émettre quant au choix de certains beats (« Balls and Chain« ), parce qu’on ne voyait pas Phonte poser dessus, ou plutôt parce qu’on n’a pas l’habitude de l’entendre poser sur un autre style de prod, notamment celles de Swiff D.
Charity Starts At Home est l’occasion pour Phonte de montrer des facettes de sa personne qu’on ne lui connaissait pas encore. D’entrée sur « Dance in the Reign« , son rap est plus dur, sa performance plus offensive. On savait que c’est un MC doté d’une répartie imparable et d’une lucidité à toute épreuve, quelqu’un a qui a déjà fait ses preuves, sauf celle du disque solo. Donc quand il cherche à mettre les points sur les I, il devient plus sérieux qu’il ne l’a jamais été et ça fait mal. D’autres morceaux révèle son côté sombre, comme « The Good Fight » qui dévoile son reflet, et « We Go Off » feat Pharoahe Monch, où il lâche « they say Phonte is the incarnation of verbal murder ». Pour alterner avec un peu de douceur, il chante sur d’autres morceaux (« Balls and Chains« , « Gonna Be a Beautiful Night« , « Sendin My Love« ).
Espérons pour nous que ce ne soit pas son dernier album, car on le sait capable de beaucoup mieux. Peut-on espérer aussi une réunion des Little Brother, avec 9th Wonder ?
Cet album est tout simplement énorme, ça faisait longtemps que je n’avais pas été conquis du premier coup par un cd, je trouve assez dur dans ta conclusion.
ça fait longtemps que je suis phonte et ses choix musicaux surprenants mais néanmoins heureux. Mais ça fait du bien de le retrouver en rappeur.
Je ne vois aucun déchet dans cet album excepté Eternally, l’instru aurait pu être mieux choisit
Mention spéciale à Gonna Be a Beautiful night (la musique au début me fait penser à une musique de Final Fantasy X…) et les deux morceaux produits pour Swift D qui propose des beats très avant-gardistes et originaux
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