J-Live, c’est le genre de passionné de hip-hop multi-casquettes qui a toujours sorti de très bons disques, que les gens qui le connaissent apprécient énormément, mais qui n’a pas la reconnaissance qu’il mérite. Alors je peux d’ores-et-déjà vous affirmer que son quatrième album S.P.T.A. (prononcez ‘spitta’, c’est fait pour), sera l’un des albums les plus ‘slept-on’ de 2011.
Le rappeur/producteur/DJ n’a rien perdu de son talent pour réaliser des albums mûrement réfléchis, à la fois pointus et accessibles. Comme ses prédécesseurs, cet opus raconte une histoire qui commence à la manière de « il était une fois » ( » As I Start « ), avant de se lancer dans la lecture du premier chapitre » From Scratch « . Joli jeu de mot pour illustrer le fait de commencer à partir de rien en tant que DJ. C’est bien là le quatrième talent de J-Live, son style narratif très conceptuel. A noter qu’il n’a besoin que de très peu de featurings (Lyric Jones, John Robinson…).
Pour la production, lorsqu’il n’est pas derrière les commandes, il démarche auprès de producteurs réputés triés sur le volet. Floyd the Locksmith, Nicolay, RJD2 et Marco Polo se sont dévoués pour soumettre des beats pour S.P.T.A. L’art du sampling est dûment respecté, alors autant choisir des personnes qui comme lui les utilisent de manière originale. Morceaux choisis (quasi au hasard) : » The Me And You « , » Great Expectations « … Les beats également sont très innovants dans leur globalité. L’idée est de créer des ambiances incroyables, parfois cinématographiques, comme sur » No Time To Waste » ou l’instrumental » Life Come in Threes » qui nous fait évader l’esprit vers des paysages de carte postale.
Les connoisseurs qui ont écouté J-Live par le passé ne devraient passer à côté sous aucun prétexte. Pour les autres, voyez S.P.T.A. comme un album de choix.
Pas de commentaire pour ce putain de projet???! WTF
Une sacré dinguerie
18/20
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