Success is Certain est la séquelle de Death is Certain, considéré par beaucoup comme l’album référence de Royce Da 5’9, non pas le successeur de Street Hop bien qu’il partage avec la plupart des producteurs présents sur ce nouvel album (Nottz, Streetrunner, Mr Porter et DJ Premier à l’éxécutif).
Le succès, Royce nage en plein dedans depuis sa réconciliation avec son meilleur rival Eminem avec qui il a sorti l’EP Hell The Sequel en Juin dernier (presque disque d’or aux US). On est très content pour lui, la reconnaissance qu’il vit actuellement est amplement méritée. On est moins content de la tournure que prend son cinquième album.
L’expression « démarrer sur les chapeaux de roue » convient exactement à l’entame de cet album. Première piste, « Legendary » co-produite par Eminem avec Travis Barker à la batterie. Très ckeu-ro. Seconde piste, « Writers’s Block », single qu’on a d’abord cru prévu pour l’EP des Bad Meets Evil. Un monstre. Je reviens sur ce que j’ai dit : ça démarre comme un burn-out. Ces instrus de Success is Certain auraient plutôt convenu à Hell The Sequel, probablement que cet albumc commun aurait été moins décevant si ç’avait été le cas.
C’est avant que Success is Certain s’affadisse sérieusement, la faute à un mauvais choix de beats. En trois mots : ça devient chiant. Même si Royce balance des punchlines de ouf, ça reste chiant. Pourtant ça ne ressemble pas à Nottz et Streetrunner de nous faire lâcher un soupir. Jusqu’à ce que Alchemist lui lâche une prod incroyable et space. « I Ain’t Coming Down » > le reste de l’album, à l’exception peut-être de « Second Places » produite par Primo et du morceau final « I’ve Been Up I’ve Been Down ». Mr Porter assure la fin de Success is Certain, notamment ce « My Own Planet » en duo avec Joe Budden sur des sonorités p-funk (Prince est parmi nous) tout droit venues du début des années 80.
Le premier effet kiss-cool de cet opus est de se passer en mode ‘repeat’ les titres produits par Alchemist et Premier, et « Writer’s Block ». Le deuxième effet ‘kiss-cool’ est de nous donner envie de réécouter Death is Certain. Le troisième effet bonus : espérer que la production du futur album de Slaughterhouse sera à la hauteur.