Deux ans après Growing Pains, cette grande dame de la Black Music, celle par qui les drames arrivent comme des gifles et repartent d’un simple coup de mouchoir, la même qui a chanté lors de la cérémonie d’investiture de Barack Obama en Janvier dernier, revient avec Stronger with each tear (qui prête son nom au single officiel de More Than A Game), son neuvième album studio. R comme Reine incontestée et B comme Blige, Mary J Blige clôt une année R&B 2009 pleines de promesses pour le futur , la chanteuse est plus que jamais résolue pour 2010 a sécher ses larmes et positiver. Car derrière cette somptueuse photo, beau portrait couleur ébène sur fond noir, se cache un album plus éblouissant qu’on ne l’imagine. Je profite que cette chronique soit publiée le 11 Janvier pour lui souhaiter un bon anniversaire (39 ans).
La diva est retournée en studio avec les auteurs/compositeurs qui ont fait le succès de son précédent album, à savoir Ne-Yo, Stargate, Tricky Stewart & The-Dream et Johnta Austin sans oublier son producteur fétiche Bryan-Michael Cox sur « We Got Hood Love » en duo avec Trey Songz sur laquelle Mary reconquiert son titre de Queen of Hip Hop/Soul, une chanson joliment produite plus Soul que Hip-Hop. Le trait Hip-Hop est plutôt souligné sur des titres comme « Tonight » (sur un très bon beat produit conjointement entre Konvict Muzik et The Runners) et le groovy « Good Love » avec le rappeur T.I.. De cette négativité transformée en force motrice, Mary J Blige va de l’avant et se projette sous le feu des projecteurs avec l’intime conviction d’être la meilleure dans ce qu’elle fait, sans s’imposer. Le sophistiqué « The One » est un hit qui traduit fièrement cet état d’esprit, en plus de démontrer qu’elle est une artiste qui sait vivre avec son temps en usant finement de l’autotune et en invitant Drake, la sensation du moment, sur cet instrumental efficace des Darkchild.
La porte est grande ouverte vers la lumière, Mary Jane se remet à croire en l’amour et les bonnes choses de la vie. Fini le pessimisme, les zones d’ombre et les situations qui tournent mal, « I Love You (Yes I Du) », « I Feel Good » et « Said And Done » (produit par Ryan Leslie) sont autant de déclarations témoignant de cette sortie vers un horizon plus radieux, plus spécialement le superbe « Each Tear », aussi bien musicalement que dans les textes. Et ça nous redonne du baume au coeur de l’entendre si rayonnante, de très bons mid-tempos comme « Kitchen », « I Am » (réminiscence de « My Everything »), « In The Morning » et d’autres encore (« Good Love ») communiquent cette paix intérieure et cet épanouissement au quotidien. Puis que dire du final « I Can See In Color », ce fantastique slow écrit et composé par Raphael Saadiq. De la noirceur, Mary J Blige n’en a que sur la pochette de ce disque.
C’est définitivement la fin de la série noire et de la thérapie. Sur Stronger, Mary J Blige nous dit qu’elle va bien mieux, qu’elle est heureuse, pleine de joie de vivre et déterminée à ne plus sombrer, sans faire trop d’excentricités comme à l’époque de No More Drama. Ses malheurs passés l’ont rendu encore plus forte, plus forte que son mari qu’elle a frappé le soir la ‘release-party’ de cet album suite à une engueulade en coulisse. Balèze cette femme, et incompréhensible comme geste.
Vous rédigez très bien… Seul bémol, votre police d’écriture est illisible, c’est esthétique mais épique pour déchiffrer tout ça.
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