Busta Rhymes « When Disaster Strikes » @@@@


Après son arrivée fracassante avec The Coming, Busta Rhymes revient l’année suivante en 1997 avec l’album n°2, ‘sophomore’ comme disent les amerlocks, ‘When Disaster Strikes’. Le titre démarrait la thématique de fin du monde qui se perpétuera au fil des prochains albums. Les présentations ainsi faites, inutile de bavarder plus longtemps.

Avançons-nous dans cette suite réalisée par le fidèle DJ Scratch, Easy Moe Bee, The Ummah, Rockwilder… Pour ce qui est des featurings très à la mode pour l’époque, ça va du clan Bad Boy avec Puff Daddy et Ma$e, jusqu’aux grâces de la chanteuse nusoul, Erykah Badu, en passant bien sûr par les membres incontournables du Flipmode Squad (Spliff Starr, Lord Have Mercy et compagnie).

Busta Rhymes, ce sont : des rimes de malade, un type fort en gueule, un flow de cinglé et des clips complètement loufoques (en fish-eye svp) et ‘When Disaster Strikes’ vient définitivement appuyer son style, à commencer par l’excellent single « Put Your Hands Where My Eyes Can’t See » accompagné de son rythme tribal qui donne envie de se casser les hanches. Dommage que ne figure pas sur l’album le remix de « Turn It Up », samplant la musique de la célèbre série Knight Rider (K2000, NdT), accolé avec « Fire It Up ». Reste l’originale qui sample le standard de la soul « Love & Happiness » d’Al Green. Déception oubliée avec d’autres titres pour les clubbers comme « Dangerous » (produit par Rashad Smith) et mieux encore sur le funky « There’s Not a Problem My Squad Can’t Fix » reprenant la ligne de basse du mythique tube disco « Last Night A DJ Saved My Life » d’Indeep. Le contexte peut justifier ce genre d’usage : nous sommes donc en 97, en pleine période Bad Boy et samples de funk à tout va (Will Smith pas mieux avec Big Willie Style). En parlant d’eux, le patron Puff Daddy  pose sur « Body Rock » avec son dauphin Mase, dont le phrasé trop mou contraste avec un Busta Rhymes qui paraît féroce en comparaison. Le beat down-tempo n’aide pas tellement, en plus de s’inspirer fortement de  « The Bizness » des De La Soul (extrait de Stake is High).

La première partie, et même la fin, de ce When Disaster Strikes est relativement uniforme, laissant s’exprimer la flexibilité de Busta Rhymes, tantôt joueur, tantôt plus collé à la rue (pouce levé pour « So Hardcore« ). Heureusement qu’après la monotonie est brisée, aussi grâce à des morceaux comme « One » avec madame Erykah Badu (vive le sample non-crédité de « Love is in Need of Love Today » de Stevie Wonder) et les deux parties de « Things We Do For Money » (la première produite par Easy Mo Bee, la seconde avec Anthony Hamilton).

En dehors de quelques morceaux du tonnerre, pas franchement de surprise ni d’évolution majeure par rapport à The Coming. Moins excitant aussi, et -retrospectivement- surestimé, la faute incombant un DJ Scratch pas suffisamment modulable. On dira juste que ‘When Disaster Strikes’, c’est du Busta Rhymes tout craché, ni plus ni moins qu’un album qui appelle une suite (The Final Front).

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