NoYork! devait être le premier album de Blu en major chez Warner. Le destin de cet album fut court-circuité par des fuites volontaires sur le Net avant d’être disponible en digital depuis la mi-Décembre, et pas chez Warner. Cette sortie plus ou moins officielle est l’occasion de revenir sur cet album rap peu commun de Blu, pour ne pas dire expérimental.
Un détail qui n’en est pas un pour les connaisseurs, NoYork! est un album solo de Blu qu’il n’a pas produit lui-même. Du coup il a convié la fine fleur de la production indie hip-hop de Californie tels que Flying Lotus, Madlib, Shafiq Husayn et tout un tas d’autres étranges personnalités (Suzi Analog, Cashus King, Noladarling, Nia Andrews…). Même U-God. Le membre le plus détaché du Wu-Tang prête sa voix sur le beat électro-hop de « Doin’ Nothin’« . Les sonorités électroniques parcourent la première partie de l’album (« Hours« , l’uptempo « Everything OK » feat Miss Jack Davey, « Slngbngrs! » et même « Tags » avec Exile), et le côté psychédélique de certains morceaux sont de prime abord déconcertants. C’est… complexe, peu accessible, recherché mais loin d’être inintéressant. Blu a même opté pour une production à la mélodie synthépop du dandy Daedalus pour « Annie Hall« , une association unique en son genre si on ne compte pas les participants (Cherry Pop, Chop…).
L’autre moitié de NoYork prend une autre tournure, dès lors que la voix de Jimetta Rose sur « Spring Summer Winter Fall » laisse percer des rais de lumière. Le soleil de Californie s’installe sur « Down Earth » et persiste encore quelques minutes sur « My Sunshine« . C’est après que Blu replonge son flow dans des assemblages de samples de Madlib (« Jazzmen » et le terrible « Keep Ush Inn« ), baignant dans un monde qui lui est plus familier. Sinon l’album se termine par le même beat d’entrée sur « Doin’ Somethin’« , cette fois en réunissant la fine fleur de la nouvelle scène alternative de côte west, à savoir les Pac Div, Tiron & Ayomari, les J*DaVeY, El Prez et U-N-I. En ajoutant les Sa-Ra (présents sur « Never Be The Same« ), toute la famille est au complet.
Pour info cashus king c’est Coss.
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Comme tu l’a dis, c’est très particulier. Moi qui suis assez fan de Blu, j’ai été un peu déstabilisé en l’écoutant.
Parce qu’a vrai dire par moment, il part très très loin dans son délire. C’est assez différent de ce qu’il a pu faire auparavant (sûrement dû au fait qu’il produit rien aussi) mais ça reste un bon album.
Je m’attendais pas à un album de ce type à vrai dire et c’est a moitié réussi je dirais.
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Edan est sur Ronald Morgan et non Keep Push Inn
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