« You putting me to sleep nigga (Dumb it down)
That’s why you ain’t popping in the streets nigga (Dumb it down)
You ain’t winning no awards nigga (Dumb it down)
Robots and skateboards nigga? (Dumb it down)
GQ Man Of The Year G? (Dumb it down)
Shit ain’t rocking over here B (Dumb it down)
Won’t you talk about your cars nigga? (Dumb it down)
And what the fuck is goyard nigga (Dumb it down)
Make it rain for the chicks (Dumb it down)
Pour champagne on a bitch (Dumb it down)
What the fuck is wrong with you? (Dumb it down)
How can I get on a song with you? (Dumb it down) »
C’est le dernier refrain de « Dumb It Down », un des singles de The Cool. À lire entre les lignes, Lupe Fiasco affirmait ne pas se plier au diktat des directeurs artistiques des maisons de disque, qu’il tenait à faire sa musique rap comme il l’entendait… Le MC prodige prévoyait même une trilogie baptisée LupEND. Mais en perdant au bras de fer contre son label Atlantic Records, le emcee de Chicago peut aller pleurer comme un loser. Lasers mériterait d’être le ‘the end’ de sa carrière.
Comme nous le craignions tous malheureusement, Lasers répond véritablement à la demande (commande?) de sa maison de disque : le cliché pur et simple d’un album de rap commercial formaté à outrance. où sont les excellents singles « Shinin’ Down » et « I’m Beamin’ » produit par les Neptunes ? Où sont les instrus du FNF crew (Soundtrakk et Prolyfic) qui ont fait de Food & Liquor et The Cool de superbes oeuvres ? Halalala quelle catastrophe je vous jure…
J’ai sincèrement du mal à réaliser que ce troisième album de Lupe Fiasco puisse trouver preneur parmi ses vrais supporters. Il devrait être supprimé des bacs et d’iTunes. Lasers est un disque de plastique, et je trouve aucun mot pour exprimer ma déception la plus profonde et ma colère.
La palme du titre le plus foireux se joue entre « I Don’t Wanna Care Right Now » et « Break The Chain ». Aucun des ingrédients d’une soupe populaire n’y manquent dessus : sonorités techno ou beat dance music, refrains chantés avec de l’autotune (à ce propos fuyez toutes les tracks ‘feat MDMA’ comme le choléra sauf « Coming Up »), autres effets vocaux douteux, lyrics au rabais (en liquidation même)… Autre démonstration de baisser-de-jean-slim, ce single « Words I’ve Never Said » featuring Skylar Grey signé Alex Da Kid, le hitmaker du moment et auteur de « I Need a Doctor » de Dr Dre, « Coming Home » de Diddy-Dirty Money et « The Way You Lie » d’Eminem. D’ailleurs, à part le nom du rappeur, il est compliqué de trouver des différences entre ces quatre chansons. Et je n’en pense pas moins de son hit « The Show Goes On », comme de tout le reste du disque qui subit cette ‘Black-eyed-peasation’, pop/rap mashmallow-dancefloor, appelez-ça comme vous voulez,…
Pfffff… rien qu’une immeeeeeeeeeeeeeeeense déception… Néanmoins une chose est certaine, Lupe Fiasco n’usurpe pas son pseudonyme de MC : Lasers est le plus gros Fiasco du siècle, un véritable Loupé (je maintiens les majuscules) comme on n’osait pas imaginer de la part d’un tel MC. C’est affreux, honteux, terriblement mauvais. Peu importe ses excuses pour justifier ce sabotage, mais hormis deux titres (« All Black Everything » et « Till I Get There » en étant cool), Lasers est juste indéfendable. Faites-moi confiance, ne l’écoutez même pas.

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