Tout le long de l’année 2010, on a vu transiter moult ‘albums en commun’, ce qu’on appelle dans notre jargon journalistique ces LP de collaboration entre deux (voire trois) artistes, rappeur et/ou producteur, binômes qui parfois forment une seule entité sous un nom commun. Il y a eu Nas & Damian Marley (Distant Relatives), Freeway & Jake One, Marco Polo & Ruste Juxx, le Meth-Ghost-Rae, 9th Wonder & Murs pour la troisième fois, DJ Muggs avec Ill Bill, Termanology & Statik Selektah (1982), Skyzoo & !llmind, Alchemist & Oh No (Gangrene), Diddy-Dirty Money et enfin en cette période de fêtes David Banner & 9th Wonder avec leur intrigante livraison attendue depuis plusieurs mois, Death of a Pop Star.
> lien pour écouter l’album : myspace.com/davidbanner
Un constat s’impose d’emblée. D’un point de vue quantitatif, le contenu est ultra-light : une dizaine de tracks, quelques unes durant moins de trois minutes (“Mas 4” minore avec 1min20s chrono). En regardant le menu, on sait d’avance qu’on aura encore faim très après 30minute de session d’écoute, même répétée. Les trois premiers titres passent à la vitesse de la lumière sans imprègner ma mémoire, jusqu’à “The Light”, un des seuls morceaux représentatifs de l’alchimie potentielle entre le rappeur du Mississippi et le beatmaker, en considérant aussi l’extrait “Slow Down”, bien plus consensuel. De toute façon, 9th Wonder est plus dans son élément dès qu’il use d’un sample de Soul, et ces conditions sont souvent propices à l’invitation, comme celle de Marsha Ambrosius et Ludacris, qui pose trois couplets en alternance avec David Banner sur “Be With You”, et Anthony Hamilton (“Stutter”). Erykah Badu a fait le déplacement spécialement pour le refrain de “Silly”, où 9th Wonder prend le mic sous son autre pseudo 9thmatic pour balancer un égotrip.
Sur Death of a Pop Star, David Banner est plus ancré dans une attitude de MC engagé et 9th Wonder lui a mis à disposition des beats plus évolués mais qui en contrepartie déteignent son style habituel, sauf quand il est question d’instrumentaux soulfuls évidemment. L’alchimie entre les deux est somme toute étrange musicalement, moins sur le plan humain. Au bout du compte, c’est mieux quand Banner fait du Banner et 9th Wonder du 9th Wonder, chacun de leurs côtés.
pas d’accord du tout pour la peine.. je l’attendais pas du tout mais je trouve qu’il grandit bien au fil des écoutes. Mini surprise de cette fin d’année.
J’aimeJ’aime