C’est décidément l’événement Hip-Hop de ce début d’année 2009 : l’adaptation porté sur les grands écrans américains de la vie (et la mort…) de Notorious BIG. Alors qu’on regrette qu’une version française (même sous-titrée) ne soit apparemment pas à l’ordre du jour dans nos salles, Notorious est déjà un franc succès au box-office US si l’on en croit les recettes impressionnantes (on parle de la coquette somme de plus 20 millions de dollars la semaine de démarrage).
Qui dit film, dit soundtrack, en l’occurrence un best-of plus que correct de la discographie de ce MC légendaire que fut Biggie Smalls, avec en supplément trois démos inédites et des extraits de Jay-Z et Jadakiss enregistrés spécialement pour cette BO. Et pour une fois, je ne donnerai pas d’autres arguments qui pourraient justifier son achat.
Je pense ne pas exagérer en considérant cet album comme un « best-of plus que correct » puisqu’une bonne partie du tracklisting est une sélection de morceaux-clefs de la carrière foudroyante du très charismatique Notorious BIG, extraits des ses classiques Ready To Die et Life After Death (et accessoirement Born Again). Dans le désordre, on retrouve son tout premier extrait « Party & Bullshit » et le fameux « Juicy » qui l’a rendu plus que célèbre. Son ascension dans le rap game est des plus fulgurantes : en plus de ses qualités exceptionnelles de rappeur, tant bien au niveau du lyricisme que de son flow rendu magique par sa voix grave, il avait une personnalité qui plaisait énormément aux gens. Bref, je ne suis pas là pour réécrire sa biographie, je termine de citer quelques titres emblématiques comme « Notorious Thugz » avec son phrasé boosté au même débit que les Bone Thugs N Harmony, l’assassinat verbal « What’s Beef », « Kick in the Door » ou encore le terrible storytelling « Warning ». On n’ira pas chercher pourquoi le posthume « Notorious » (tiré de son ‘troisième’ album’ Born Again) a servi pour le teaser du film, la raison paraît tellement évidente. Si l’on a des reproches à faire au sujet de la sélection des morceaux de Biggie, il faut jeter un œil sur son Greatest Hits sorti en 2007 pour trouver un produit moins incomplet. Après on va encore radoter en disant que c’est Diddy qui va s’en mettre plein les poches (ce n’est qui pas du tout faux…).
Honnêtement, ce sont les tracks inédites qui rendent le contenu intéressant, reste à savoir ce qui manifeste le plus d’engouement entre des freestyles à la qualité audio passable et des exclus. Je commence chronologiquement par « Brooklyn (Go Hard) » de Jay-Z, le King of New-York II et vieil ami de Biggie. Le best rapper alive fait véritablement honneur à son statut en représentant avec fierté le quartier qui les a vu naître sur une production de Kanye West samplant Santogold, un beat dans un schéma proche de « Swagga Like Us ». Une tuerie pour prendre un terme usager. Dans son sillage, Jadakiss, la nouvelle signature de son label Roc A Fella et ancien protégé du clan Bad Boy, a choisi d’écrire une émouvante « Letter to BIG » pour lui raconter ce qu’il se passe dans le rap game depuis sa disparition, en compagnie de la veuve de BIG, Faith Evans. Ce morceau permet de réaliser à quel point sa mort fut un désastre pour le Hip Hop, au point de se demander ce que ce serait s’il était toujours en vie lui et 2Pac. Mais c’est avec un peu de recul que je me rends compte que ces deux morceaux servent de buzz des futurs albums respectifs de Jay-Z et Jada, Blueprint 3 et The Last Kiss.
C’est vers la fin du disque, après le « Notorious Theme » officiel du film, que figurent les trois démos moins officielles (mais authentiques) de Notorious BIG, « Microphone Murderer », « Guaranteed Raw » et « Love No Ho ». Je n’ai pas vraiment d’infos exactes à communiquer concernant ces freestyles présents pour entretenir le mythe, tout ce que je peux dire c’est que quinze après leur enregistrement, la technique et les rimes de Biggie sont encore plus balèzes que 90% de la production actuelle. Personne n’arrivera à le détrôner car de son vivant aucun MC n’en a été capable. Et encore maintenant, ils sont aussi rares que des pandas vivants en liberté.
Pour pouvoir parler du film en lui-même et de la performance (convaincante selon les critiques) de Gravy dans le personnage de Christopher Wallace, je crains qu’il faille attendre un sortie DvD dans l’Hexagone dans quelques mois.
J’l’ai vu, honnetement la bande anonce m’avait fait entrevoir le pire. Le résulta est pas si mal que ça. On sent clairement que les personages sont plus les artistes que autres choses. On a pas telement accès à la réalité des personnes, le film est bien trop hollywood pour ça. Malgré tout ça se regarde très bien, Gravy est plutot convincant en Biggie même si par moment la différence entre leurs 2 physique respectif vient choqué.
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J’ai vu sur Allociné qu’une sortie ciné était prévue pour le 24 juin
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