T’as cru que Michael Perretta alias Evidence, il était pas rap, lui? … para…pluie PFRRFRRR PARDAN. Après trois albums en major salués par la critique avec son groupe les Dilated Peoples, il était temps pour le rappeur devenu indépendant de voler de ses propres ailes et braver les tempêtes.
Avec The Weatherman LP, EV (son diminutif) influe sur le climat local de L.A. et la meilleure façon de faire connaissance avec le style de ce brave homme, c’est avec « Mr Slow Flow ». Toute l’essence de son phrasé et de son écriture est concentré là, sur une prod énorme de Sid Roams. Les rimes du rappeur de la Cité des Anges pleuvent a… »verses » (j’ai mangé un clown désolé), lentement mais inexorablement, comme ce nuage noir qui passe doucement en déversant des hectolitres à la minute, et ça coule à … flow (OUI BON OK CANT STOP WONT STOP JOKING). Les beats que lui et son ami d’enfance Alchemist (co-prod exec de l’album) sont à son image, se conjuguent parfaitement avec son flow : des downtempos massifs, l’énergie cinétique d’un tank roulant au pas mais avec force et robustesse.
Parmi les grosses bombes qui ont fait la réputation de cet album, on peut citer le superbe « Chasing the Clouds Away » (quel beau sample de voix), « Perfect Storm » avec Madchild; et alors que l’album s’essouffle un peu, arrive le splendide « I Still Love You ». Le gros grain de sel de l’album, c’est la place du turntablism. Ici c’est l’ami DJ Babu et DJ Revolution qui lancent de super phases de scratches. Plus une belle team de rappeurs undergrounds de L.A., à savoir Planet Asia, Sick Jacken, Defari, Rakaa évidemment, Chace Infinite. Très bonnes connexions avec les Little Brother avec séparément Phonte (« LetYourselfGo ») et Big Pooh (« NC to CA »), Evidence et eux étaient sur la même structure ABB Records au moment de cet album, avant d’aller signer chez Rhymesayers (d’ailleurs Slug le patron est là sur « Line of Scrimmage »).
Entre des bulletins météos en guise d’interludes, on a droit au passage d’un fan-ultra d’Evidence qui nous vient de… Belgique. Ett même s’il parle en anglais, on sent sa belgitude à fond du mec qui a bien la frite. C’était évident (…) qu’Evidence allait partir en solo avec le crédit et le respect qu’il a obtenu avec les Dilated Peoples, et The Weatherman LP (qui est le début d’une trilogie) est parfaitement à son image. Et le mieux c’est que le rappeur se bonifiera avec le… TEMPS HAHAHAHA.
LA NOTE : 16,5/20.


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