Protégé de Ludacris et encore membre des Disturbing Tha Peace, Chingy est directement allé au n°1 des charts avec son hit planétaire « Right Thurr » cette année 2003. Entre deux, le jeune rappeur du Midwest avait lâché un morceau bouillant sur la bande originale de ‘2 Fast 2 Furious‘, « Gettin’ It« . Morceau que l’on retrouvera sur l’album Jackpot naturellement. J’appuie sur ‘play’ comme si je tirai sur le levier d’une machine à sous.

Chronique écrite en 2004 revue en Novembre 2016

Fallait-il s’attendre à un très bon album Dirty South ? Disons que l’album est une sorte de compromis entre Ludacris et Nelly. En bon jeune premier, Chingy se doit d’assurer niveau flow. Et pour le moment il le fait bien, variant les intonations et donnant une certaine mélodie à son phrasé. La seule critique concernant l’emballage, c’est le formatage de l’album. Une approche tout public qui plaira aux amateurs de sons sudistes mais pas les puristes du genre. Et deuxième reproche, c’est sa voix nasillarde qui aura vite fait de saouler à la moitié de l’album. Le registre est basique et rébarbatif, à savoir bling-bling, meuf et teuf.

Seuls 3-4 morceaux, autres que ceux cités précédemment, ressortent du (gros ?) lot, comme « Sample Dat Ass« , « Holidae In » ou le remix de JD de « Right Thurr« . Le dernier single « One Call Away » sonne comme une expérience un peu ratée, la vibe et l’instru ne correspondant pas du tout à la voix de Chingy. Même les artistes crédités ne parviennent pas à rehausser le niveau de l’album malgré un succès outre atlantique presque incompréhensible : Ludacris, Snoop Dogg, JD, Murphy Lee des St Lunatics, les DTP, etc… Et les prods sont assurés par les Track Starz, sauf « Bagg Up » créditée au nom de DJ Quik.

Jackpot pour qui ? Pour celui chez qui la monnaie afflue, un titre assez égoïste d’une certaine manière mais qui aura deux certifications d eplatine. Chingy est meilleur en featuring. Juste écoutable.

Chronique écrite le 25 Mars 2004