Adrian Younge presents « Something About April II » @@@@


Le compositeur Adrian Younge est en passe de devenir un des artistes soul incontournables. Discrètement révélé par son premier ouvrage Something About April en 2012, c’est grâce à des artistes hip-hop que sa renommée grandit de manière exponentielle. Timbaland utilisera sa musique pour « Picasso Baby » de Jay-Z, Ghostface Killah fera couler son encre de storyteller sur le chef d’oeuvre de classicisme européen Twelve Reasons to Die, les Souls of Mischiefferont leur come-back grâce à lui avec There Is Only Now et même la légende DJ Premier le sample exclusivement pour le projet PRhyme avec le MC de Detroit Royce Da 5’9. Ah oui, et aussi Adrian Younge a entièrement réalisé le dernier disque du chanteur nu soul Bilal (In Another Life).

Beaucoup d’auditeurs vont alors découvrir pour la première fois un projet personnel d’Adrian Younge avec cette suite Something About April II (paru sur le label indie Linear Labs). Mais pas de dépaysement à l’horizon puisque le compositeur poursuit son oeuvre avec un groove froid au charme fou et désuet des années 60 et 70. Les férus de vinyles et d’enregistrements analogiques seront aux anges, plus spécialement ceux qui apprécient le cinéma européen des années 60. Enio Morricone est une des références majeures de notre auteur, mais pas seulement. L’âme de Gainsbourg est venu habiter « La Ballade« , ou plus récent sur la frise chronologique, « Sandrine » vient s’intercaler entre des compositions de Jazzanova et 4hero. Aux références de marque, d’autres noms parsèment cet ouvrage : Bilal vient poser sa voix sur « Step Beyond » et on notera l’apparition discrète de Raphael Saadiq sur « Magic Music« .

Les orgues omniprésents participent à l’aspect parfois rustique et austère des compositions (« Winter is Here« , « Hands of God« ), ce qui a tendance à effacer toutes formes de gaieté et de luminosité. Something About April II est un très bon terreau pour les passionnés de sampling et plus particulièrement l’instrumental « Psalms » dont les puissantes caisses risquent d’être séquencées prochainement, j’en fais le pari ! Au-delà d’une affaire de goût, parce qu’il faut pouvoir apprécier le vintage, on comprend mieux à travers ce bel album pourquoi les artistes s’arrachent Adrian Younge. Et si l’achat vous tente, optez pour le format vinyle pour profiter de toutes les saveurs, en prenant Something About April 1 au passage.

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