L’année 2008 fut le lancement de la nouvelle génération de hipsters, et leur invasion ne cesse de croître. Il y a eu la révélation Kid Cudi qui fut très vite catapulté chez GOOD Music, on s’est fait Hamiltonizé la cheutron à une vitesse super-Sonic et mettre sur orbite avec les HollyWeerd. L’année 2009 commence fort puisque ces fils spirituels des Outkast nous embarquent à l’arrière de leur Cadillac sur aéroglisseur pour la seconde étape de leur voyage avec Electricity Showroom. Si vous pensiez avoir fait le tour de leur univers déjanté avec Edible Phat l’été dernier, vous êtes loin du compte puisque ce second ‘mixtalbum’ est sensiblement plus expansif et garni. Puis regardez un peu les graphismes travaillés de l’artwork ultra-soigné, on est à des années-lumières des standards en matière de mixtape. Vous voulez connaître une partie du futur du Hip-Hop ATLiéné ? N’allez pas chercher la vérité ailleurs, ne louchez pas devant une boule de cristal comme si vous étiez devant un bonnet 95 E, les HollyWeerd vont vous faire découvrir des sensations nouvelles : du Weideroticrapindienewjazzywavecosmicmusik.
Il n’y a pas d’arnaque dans ce message incitateur. Il suffit simplement de rejoindre leur page MySpace (myspace.com/hollyweerd), de guider votre souris au bon endroit, de télécharger l’esprit en paix et de libérer votre imagination…
Les premières pistes de décollages ne servent juste qu’à chauffer les moteurs de manière progressive. Pour faciliter l’écoute, les interludes sont directement accolés aux instrus. On se refamiliarise tranquillement avec leur son totalement décalé (« Violet »,« Ridin’ Wit My Homiez », « Hold Up Zeldaq ») et leur dévolu pour le hip-hop indie avec cette reprise très couillue de « Step Into Tomorrow », un des grands classiques de Madlib (extrait de Shades of Blue), où les rappeurs posent étonnement bien avec leurs flows décalés. Il faut dire que leur mentor Andre 3000 veille au grain juste avant ce détournement risqué mais révélateur du talent et de la versatilité des HollyWeerd. On nage en plein délire ! Et le pire, c’est qu’on aime ça.
La gravité diminue au fur et à mesure que les réacteurs de « Cut The Check » nous projette dans l’espace. C’est dommage que les blablas durant les interludes coupent un peu l’élan, les mini-instrus d’outro sont plus à leur place. Mais les HollyWeerd donnent des coups de boost et entament des courbes le long des silhouettes nanas chics. Au début c’est cool, ils sortent le grand jeu avec l’aqua-Nusoul « Dine & Wine » et la très sympa « All In Your Smile » dans sa version pour faire durer le plaisir. 9th Wonder au beat, forcément, dans une vibe jazz-lounge auquel il a ajouté des synthés. Puis ça part en live, impossible de contenir leurs pulsions. C’est là qu’ils retombent dans un état primaire, dans la préhistoire du Dirty South avec des clins d’oeils au 2Live Crew sur « Bust It Open », un up-tempo excité qui rappelle une bande-son de film porno en accéléré.
Après un bref coup de fil à J Dilla dans l’au-delà, le point G cosmique de Electricity Showroom avec « The Arrival » , une satellisation (employons des termes forts) plus haut que les nuages qui aplanit notre cervelle un moyen instant avant de repénétrer dans l’atmosphère… violemment. Il se passe un phénomène aussi délirant qu’inexplicable : une ballade folk en roue libre à la guitare sèche où il est question de « Ass & Titties ». C’est archi-déroutant, dur de garder son sérieux. Les HollyWeerd sont une sacrée bande de déconneurs. Ils reviennent en vitesse de croisière avec « U Scared Shawty » et « ‘Till The Death », sur une prod de Mr DJ (producteur des Outkast). Le flow de Tuki est en alerte et ne perd pas le contrôle du rythme un seule milliseconde.
Je n’utilise pas le terme ‘mixtalbum’ pour rien. Comme Edible Phat, Electricity Showroom est une moitié d’album composée de productions absolument originales (surtout au sens ultra-créatives), où les samples sont mêlés à des beats innovants, et une moitié d’instrus connus. J’en arrive au fameux remix de « Day-N-Nite » de Kid Cudi, qui fait tomber le rideau d’étoiles dessus « Spend the Night pt 2 » et « Mandatory Mandate », où l’influence de la southernplayalisticadillacmuzik se fait largement sentir. Agréablement, aux bons souvenirs du premier classique des Outkast…Encore un argument pour revendiquer la parternité du duo Big Boi et Andre. On atterrit sur la piste 18 (déjà) sur « I’m Soul/ First Class », ensuite sur un instrumental de Madlib à nouveau, puis une autre envie de tirer son coup comme des ados lubriques (« Shawty Too Hot ») et un gros délire imprévu : Stago Lee rappe sur une musique candide pour petits n’enfants signée Jon Brion. Casse-gueule comme exercice mais le critère d’anticonformisme atteint des niveaux exubérants sur ce disque.
Un dernier son pour les clubs pour les « Members Only », un down-tempo en guise de calmant, une reprise de « Electric Feel » des MGMT comme si on croyait qu’on en avait fini pour de bon avec leur fantaisies et ça finit n’importe comment avec « Kodack » (?), une jolie chanson plein de candeur et d’yeux qui brillent pour dire « bye bye à la prochaine ». J’espère qu’il y en aura une prochaine !
Lol excuse moi bro’ dans la version que j’ai téléchargé j’avais pas la tracklist « First Class » est bien produit par Mr Madlib
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J’ai écouté ça c’est juste une tuerie monumental « Step In Tomorrow » m’a donné une érection lol!!!!!
Au fait t’es sur que c’est Madlib qui a produit « First Class » parce que elle sent le J Dilla a plein nez cet prod lol
Mais le très gros défaut de cet album gratuit c’est les interludes qui sont vraiment chiants et qui coupe le rhytme de l’écoute
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Ce Mixtalbum est encore mieux que le 1er. La seul chose que j’ai pas aimé c’est quand ils coupent la fin de « Triple Chrome Undipped/ Hold Up Zeldaq », l’instru qu’il y a dans les 20 dernière seconde est terrible! Maintenant manque plus qu’ils nous sortent un véritable album.
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J’suis nettement moins enthousiaste que toi mais faut reconnaître qu’ils sont très bons, ils enchainent bien après Edible Phat, mais c’est vrai que les interlude c’est très chiant quand même.
J’attends leur « vrai » album sinon !
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petit groupe que je ne connaissais pas du tout , mais sacré kiffe en écoutant ce mixtalbum.Heureusement que mr sagittarius est la pour nous trouver tous sa.
big up
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