DMX « It’s Dark and Hell is Hot » @@@@©


1998 fut l’année de l’avènement d’un artiste estampillé Def Jam : Earl Simmons alias Dark Man X dit DMX. Nouvel élément débarquant directement des caniveaux du Yonkers, il permettait aussi au label de faire un pont plus solide et direct avec la rue, en s’appuyant sur la street credibility de ce pittbull vacciné contre la rage. Une analogie canine récurrente puisque DMX a une voix rauque, grogne et aboie sur ses tracks. Devenu un héros des rues de New York, ce rappeur le plus ‘hot’ de la fin des années 90 sortait un album sombre, chaud comme la braise et crasseux comme la suie: It’s Dark And Hell Is Hot.

Mais le dog n’est pas seul, puisque son crew va devenir incontournable et représente tous les riders de la côte East, rassemblés sur l’hymne « Ruff Ryders Anthem ». Pour info, le label au Double R était lié à Interscope. Swizz Beatz, producteur attitré du label, qui réalise ici son unique production sur It’s Dark, a visé dans le 1000 avec ses notes de synthés et ses scratches qui deviendront sa marque de fabrique une fois qu’il deviendra l’un des beatmakers les plus prisés des années 2000. Des signataires de marque font aussi une apparition sur cet opus : les ex-Bad Boy The Lox. Sheek en solo est présent sur le tube « Get At Me Dog » et le groupe au complet sur « Nigga Gonna Started Somethin« . En deux tubes, DMX est devenu le chouchou du rap game : imprévisible avec son flow saccadé et sa nervosité à fleur de peau, hardcore et sensible dans ses propos, canin même (« For My Dogs« ), évangélistes à ses heures, bref un thug fidèle comme on n’en fait plus de nos jours.

IDAHIH est disque brut principalement produit par un Dame Grease inspiré qui sera appelé à la rescousse très vite après par Nas pour Nastradamus. A l’époque son style était très frais et ses talents de beatmaker lui ont permis de se faire comparer des pointures. Quoique le petit défaut de ses prods vient de samples un peu ‘lights’, souvent aériens. Ce qui n’empêche ce tandem avec DMX d’être au top, avec des petites bombes comme « X Is Coming« , le superbe « Damien » et « Crime Story« . Ce qui ne l’empêchait pas de faire quelques douceurs (« How It’s Goin Down » avec Faith Evans).

Une autre de ses originalités est de réciter ses prières autodidactes (« The Prayer« ). Le Ruff Ryder était un personnage très charismatique et ‘vrai’, ce qui a fait son succès immédiat : multi-platine (4x) en quelques mois. Et par dessus le marché un statut de classique par les fans mais pas seulement. Et ceci n’était que le début, car la suite de It’s Dark And Hell Is Hot allait connaître rapidement un succédeur au succès tout aussi important à la fin de cette même année 98, Flesh of my Flesh, Blood of my Blood avec plus de prods de Swizz Beatz. Histoire à suivre.

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