Un jour je m’étais dit « si Snoop Dogg et Dam-Funk se réunissaient, ça donnerait quelque chose de génial! » Paf ! Ce vœu est devenu réalité !

Bercé par l’excentrique George Clinton, des Ohio Players, Gap Band ou encore Bootsy Collinsdurant sa pas si tendre jeunesse, le rappeur Snoop Dogg a tout du long de sa carrière, de Doggystyle qui vient de fêter ses 20 ans (lire l’article) à The Doggumentary, saucé son gangsta-rap au Funk. Cela fait naturellement partie de son ADN musical. Nous sommes fin 2013, Snoop s’affuble d’une jerry curl, rencontre l’ambassadeur de la Modern Funk, la californien Dam-Funk, et devient Snoopzilla. C’est vrai qu’on n’en est plus à un changement de sobriquet près (il a sorti cette année Reincarnated sous son avatar rasta Snoop Lion)… Le projet 7 Days of Funk est né, avec l’artwork signé Lawrence Hubbard.

Comme il est indiqué, cet album ne contient que 7 tracks (plus une « gratuite » avec Tha Dogg Poung en featuring). Sachez qu’il n’est pas une relecture du Funk de la fin des seventies/début des années 80, mais bel et bien un objet très contemporain. Comme à son habitude Dam-Funks’occupe de programmer les rythmiques et jouer du clavier avec inspiration, trouvant les mélodies et les beats taillés sur mesure pour Snoop : « Niggaz Hit The Pavement« , le planant single « Faden Away« , « Ride » feat Kurupt… Tranquillement, Snoop pose son flow très cool ou se met à chantonner au gré de ses envies, nous gratifiant de quelques douceurs comme « Let It Go » et son solo de guitare électrique, « I’ll Be There For U » et « 1Question » featuring SteveArrington. Et peu importe si Dam-Funk réutilise des instrumentaux (comme le titre qui vient d’être cité ou encore « Do My Thang« ).

On peut le dire maintenant : à 42 ans, Snoop finit par réaliser un vieux rêve. La boucle est bouclée, mais on croise les doigts que d’autres albums comme celui-ci voient le jour. Cela passe vite une semaine de Funk plus un jour de congé, on voudrait un mois entier !