Kelis « Wanderland » @@@@@


À défaut de pouvoir défendre le premier album des Clipse (Exclusive Audio Footage) scrappé par la major Elektra, le duo de choc des Neptunes maintiennent la mise sur orbite de l’égérie du label Star Trak Kelis avec cet OVNI (ou plutôt OMNI pour Objet Musical Non Identifié) qu’est Wanderland. Fermez les yeux et imaginez Kaleidoscope en plus magique, plus fun, plus funky et plus futuriste, pour faire court : en plus génial? Abracadabra !

Kelis nous montre une autre facette d’elle-même, le reflet de sa personne affirmée, fière et sexy dans ce miroir symbolisant le passage de l’adolescence tumultueuse à l’entrée conquérante dans la vie adulte. Bienvenue dans cet autre monde, à Wanderland, le parc d’attraction de la planète Neptune et suivez le guide Kelis Rogers, 21 ans pour la visite du r&b postmoderne à dos de licorne. Il y a de quoi rester ébahi par le tsunami provoqué par les puissantes vagues de synthétiseurs du (seul et unique) single « Young, Fresh & New » qui a marqué le début du troisième millenium. Ces trois adjectifs conviennent parfateitement à cette production aussi fascinante que celles de Rodney Jerkins pour Michael Jackson et Brandy avec Full Moon. À peine remis de cette déferlante sonique que Kelis et les ‘Tunes nous propulsent dans le grand 8 cosmique « Flash Back » des sentiments. La chanteuse aux cheveux arc-en-ciel découvrait alors les péripéties amoureuses avec les bad-boys (l’imparable « Popular Thug » avec Pusha T, le « Daddy » charmeur qui drague la jeune fille naïve depuis la fenêtre de sa voiture de sport et « Digital World » avec le franc-parler du voyou Roscoe P Coldchain).

La recette améliorée des beats des Neptunes rend totalement accro (au point d’en avoir été dépendant très longtemps personnellement).  Les aventures de Kelis au pays des merveilles hi-fi version sci-fi prend diverses formes, comme le pop-funk cybernétique de « Easy Come, Easy Go » (avec ses lignes de basse arrondis comme un beau fessier) et la thérapie de groupe de « Junky« , ou bien rock avec l’aide des No Doubt sur l’incroyable « Perfect Day« , parachevé par une outro transcendantale nous projetant à 2.76 années-lumières des productions r&b de l’époque. Rien que le titre de la première chanson cachée (hidden track, NdT) sur la piste de « Little Suzie » corrobore cette théorie : « Star Wars » (qui n’est autre que la version longue de la musique d’intro). La seconde chanson cachée est une reprise et là l’imagination prend vie, quand les paroles de Phil Collins s’entrechoquent avec un instru énervé à la « SuperThug« .

Avec les deux premiers albums des Clipse, Wanderland contient les productions les plus créatives et novatrices des Neptunes. Ce trésor de richesse n’a hélas pas permis à Kelis de connaître une carrière féérique puisque ce second album n’a pas été vendu aux Etats-Unis (seulement en Europe), la faute à la maison de disque Virgin Records qui n’a pas compris la démarche artistique. Les Neptunes savaient faire des hits pour sûr, mais pour ce qui est des albums, ils étaient bien malchanceux avec cette nouvelle déconvenue pour Star Trak. Ce ne sera hélas pas la dernière.

 

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