Robin Thicke « The Evolution of Robin Thicke » @@@@½


Robin Thicke, c’est la grande Classe internationale, ‘classe’ avec un C majuscule. Cet artiste complet possède le charme des crooners comme le fut Frank Sinitra (désolé Michael Bublé) et le côté beau gosse ténébreux d’un James Bond, en plus jeune. J’aime bien également l’appeler « l’arme anti-Justin Timberlake », car bien que les deux partagent des points communs (outre leurs atouts de tombeurs en série, ils sont auteurs/compositeurs/interprètes, chantent dans un registre proche du rhythm’n blues et jouent des instruments comme la guitare et le piano), ils ne jouent pas du tout dans le même registre sur le plan musical. Robin me semble plus adulte, plus mur, avec une personnalité intéressante et plus créative qu’il n’y paraît derrière son air de grand garçon sage, un « vrai mec » à découvrir absolument avec The Evolution of Robin Thicke, l’histoire d’un homme qui sait aimer les femmes, leur plaire et se faire comprendre.

Les relations amoureuses sont au centre des conversations de Robin durant le long de l’album, que l’on pourrait facilement classer dans la Soul. Ce serait une injure d’appeler ce qu’il fait de la pop (parce qu’il est blanc de peau), le terme de r&b pourrait être toléré mais ça serait le mettre dans le même panier que son rival Justin. Bref. Dès la première chanson « Got 2 Be Down », il se lance dans un duo mixte avec la diva Faith Evans. Un détail de taille : le galant homme laisse d’abord la parole à madame Evans. Comme Justin (encore une fois et pis après j’arrête, juré !), notre bellâtre montre qu’il sait chanter aisément dans les aigus, il paraîtrait que ça plaît aux femmes d’avoir ce timbre de voix. Avec « Complicated », Robin Thicke nous donne un belle leçon de psychologie masculine, il arrive à s’exprimer sur ce qui ne cloche pas chez lui, ses défauts qui peuvent compromettre son couple. L’étape suivante consiste à demander (à une femme évidemment…) « Would That Make U Love » si jamais il se retrouvait fauché par exemple, il se pose plein de questions le gars (« Ask Myself ») et reste optimiste, toujours accompagné de son piano ou de sa fidèle guitare sèche. Robin Thicke est un grand romantique, il se dévoile à cœur ouvert sur le poignant « Lost Without You », très fort en émotion, et d’autres balades débordantes d’amour (« I Need Love », « Can U Believe »).

Robin sait faire des trucs absolument géniaux, et toujours avec classe (cent fois plus que Corneille au moins). Avec son pote Lil Wayne, il nous garantit une soirée chic et décontractée avec le dansant « All Night Long », et si ça ne suffit pour courtiser une demoiselle, il nous sort le grand jeu avec « Everything I Can’t Have » en chantant dessus un classique jazz latino, le « Malambo n°1 » de Yma Sumac. Des idées, il n’en manque pas, comme ce récit d’un braquage sur « Shooter » avec à nouveau Lil Wayne dans le rôle du forcené (titre présent également sur The Carter II). La bande-son est terrible, ligne de basse accrocheuse, guitare blues, quelques bruitages pour la scène (sirène de police,…). Les Neptunes viennent produire une chanson, le single « Wanna Love U Girl », un mid-tempo efficace co-écrit par Pharrell Williams qui coupe net avec l’acoustique de Evolution of Robin Thicke pour quelque chose de… neptunien (synthés, caisses claires,…). Normal de les retrouver à la réalisation, puisque le chanteur est pensionnaire sur leur label Star Trak. Puis il y a « Cocaine » qui garde un peu d’entrain pour quelques pas de danse.

Comme toute grande oeuvre discographique, l’approche de la conclusion est propice à des splendides slows (« 2 The Sky », « Lonely World »), où l’on peut juger des talents de pianiste de Robin jusqu’à l’interminable parade « Angels », un peu le « Purple Rain » de l’album.

Alors les mecs, s’il-vous-plaît, laissez le magasine GQ aux toilettes et écoutez plutôt cet album pour apprendre ce qu’est la séduction et avoir la Classe, tout ce dont quoi les nanas raffolent chez un homme. Pour les filles, ben désolé, Robin est marié depuis trois ans avec la mannequin/actrice Paula Patton… à croire que l’homme (presque) parfait n’est jamais célibataire. 

Un commentaire Ajouter un commentaire

  1. Flow dit :

    Très bel album qui m’avais bien marqué, surtout les morceaux Got 2 Be Down & Lost Without U qui m’avaient littéralement envoutés, les instrumentaux sont vraiment au top et la voix de Robin simplement superbe.

    J-27 avant le nouvel opus !

    J’aime

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