Chroniques Rap, Soul/R&B, Electro…

Planet Giza « Ready When You Are » @@@@


Souvenez-vous, début 2019, peu avant de ferme mon site, j’avais découvert les canadiens de Planet Giza avec Added Sugar. Ensuite il y a le COVID. Et puis là, au Printemps 2023, avec les nouvelles feuilles et les fleurs, est arrivé leur second album Ready When You Are qui ne fera que confirmer tout le bien que je pensais d’eux trois.

Pour saisir l’intérêt qu’a suscité le trio, il suffit de regarder les collaborations alors qu’on a démarré l’écoute. Les petites merveilles s’enchaînent sans interruption, avec cette sensation d’avoir des étoiles dans les oreilles, tout en rythme et en groove et avec un joli travail sur les voix, avec cette douceur qui leur est très caractéristique. Le couplet de Mick Jenkins s’écoute en cours de route sur « Think of Me » et la patte de Kaytranada et Da-P (que l’on a découvert avec les compilations Soulection) se font sentir légèrement sur « Sometimes ». Vraiment, je re-découvre le groupe avec le même enthousiasme que j’ai vécu pour Added Sugar et c’est un excellent signe pour la suite.

C’est après que les ambiances changent un peu, jazzy sur « Ships N Luv » suivi de « Northern Playalistic », chanson plus mélancolique qu’à l’accoutumée et un refrain ronchon. Le clin d’oeil aux Outkast se poursuit avec « Elevator » (avec l’anglais Kojey Radical), avec un beau finish au saxophone. Retour sur une vibe plus technique et hip-hop contemporain avec « Keep It » puis « Fatal Attraction » avec sa guitare qui rappelle de loin les anciennes productions de Timbaland (pas étonnant puisque Monte Booker touche à la production du titre). On retrouve des inspirations chez Timbo sur « WYD » (avec notre Saba de Chicago), ce petit beatbox en deu-spi en fond. Et toujours cette vibe unique qui s’est maintenue depuis le début de l’écoute. Le tempo remonte sur le très entraînant « Folded », avec Topaz Jones (un nouveau nom du r&b) et le poto Denzel McIntosh à la co-prod que je salue au passage s’il lit cette chronique. Juste dommage que le titre final « Do Dat Dere » casse le trip avec un mini banger qui trouve mal sa place pour ponctuer ce second album.

Ready When You Are est le genre d’album dont la continuité et les enchainements travaillés nous font littéralement perdre la notion de temps. Et c’est arrivé au bout des 40 minutes environ, une fois qu’on a réalisé que, mince, c’est déjà fini, que l’envie de reprendre à zéro se fait pressante. Cela plusieurs fois d’affilée.

LA NOTE : 16,5/20

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