Brûlé, le contrat des Pac Div avec la major Universal. Il n’y aura donc hélas pas de Grown Kid Syndrome dans les bacs cette année. A la place, il y a The DiV, un premier album officiel qui confirme largement nos espoirs placés dans ce groupe californien et qui appuie davantage le processus de renouveau d’une scène rap westcoast.
Combien de fois ça vous est-il arrivé de trépider d’impatience avant la sortie de album d’un rappeur après avoir écouté ses prometteuses mixtapes, et finalement être déçu par cet album tant réclamé ? Plein de fois je me trompe ? La Pacific Division a réussi à contrer cette fâcheuse tendance. Par rapport au récent Mania, qui était déjà de très bonne facture, ce projet se situe à un niveau de production supérieur et une implication plus sérieuse de Mibbs, BeYoung et Like. Rien que le titre d’ouverture « The Greatness » ne ménage pas notre enthousiasme. Le très bel instrumental signé No I.D. (la mélodie de piano est nickel) sied à merveille au trio et leurs rêves de grandeur.
Avec des instrus réalisés par Like et Swiff D principalement, les Pac Div n’ont pas cherché à prendre de risques inutiles, ils ont simplement amélioré leur style pluriel. On retrouve leur bass-beats surgonflés et hypnotiques comme leur single « Posted » et le terrible « Top Down » avec Casey Veggies et Skeme. Une dinguerie ce son, des flows des malades ! « A Milli » de Lil Wayne fait petit bras à côté. Leurs inspirations ‘pharcydiennes’ (« High Five » et plus encore sur « Brown« ) sont toujours aussi agréables à entendre.
D’autres morceaux participent à notre exaltation et ce plaisir d’écouter un album fraîchement vrai (ou vraiment fresh), comme l’agréable « She » feat TiRon (merci aux Cook Classics) et « Useless » avec Asher Roth, le beat minimaliste des Blended Babies est ultra-efficace. C’est un peu dommage que les Pac Div versent un peu dans l’émo-rap avec « Move One » et « Number 1« , mais sûrement que leur public féminin pensera le contraire.
Résultat des courses, l’identité sonore très moderne des Pac Div s’en trouve plus marquée sur The DiV. Une étape de maturation que n’avait pas franchi Asher Roth, Drake ou leurs homologues les Cool Kids avec When Fish Rides Bicycles, qui fut moins intéressant que leur incroyable EP The Bake Sale. Bien entendu, The Div n’est pas exempt de tout reproche ou conseils. Comme pourquoi ne pas avoir travaillé avec DJ Khalil qui les a soutenu à leurs tout débuts. Au fond peu importe, les Pac Div ont grave assuré !
Une très bonne sortie une nouvelle fois avec ce groupe, maintenant il ne faut plus qu’attendre ce fameux 1er album!
Pour DJ Khalil, je ne pense pas qu’on leur en voudra…
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