Chroniques Rap, Soul/R&B, Electro…

Larry June, 2 Chainz and The Alchemist « Life is Beautiful » @@@¾


On n’arrête plus Alchemist, ce mec vit dans une boucle ! Alors qu’on se languissait d’un projet commun avec Mos Def, qui n’a rien d’hypothétique mais qui n’est toujours pas dehors, il dégaine en début d’année 2025 ce projet à trois avec Larry June et qui embarque monsieur 2 Chainz. Et qui se situe où, cette connexion CA-ATL, par rapport à l’excellent The Great Escape de 2023? En dessous.

Ce collab LP n’est pas une suite de Great Escape, qu’on ne s’y trompe pas. On est sur autre chose, garanti sans featuring, bien que les points communs sont ALC et Larry. Certes, Alchemist pose des ambiances très familières aux saveurs 80s avec des tempos calmes, normal qu’on se familiarise à force de balancer 3-4 projets (et plus) par an depuis plusieurs années déjà… Tellement familières, qu’à défaut d’être surpris par de la nouveauté sur le plan du style (cherchez pas, y en a pas), qu’on s’étonne plus qu’il puisse conserver encore autant d’instrumentaux délectables de cet acabit. Et dont on ne se lasse pas encore, pour le moment. Où va-t-il puiser toutes ces trouvailles tout en maintenant son univers sonore si caractéristique ? C’est ça la vraie question.

Pour Life is Beautiful, ALC alterne véritablement entre des instrus rap façon yacht music bien paisible dont lui seul à le secret (aaaah ce « LLC »!), et des ambiances moins cool, dans le sens plus préoccupantes (« Colossal », « Bad Choices », « Generation » avec son sample de violon inversé, « Epiphany »…), sur lesquels 2 Chainz avec sa mentalité de trappeur excelle, avec une fausse nonchalance et une présence que sa hauteur impose (à double titre). Voilà la petite originalité de l’album, dont le ‘boulet’, si j’ose dire (désolé), he ben c’est Larry, qui, à force de pantoufler, devient soporifique par instants. Déjà que les prods chicos invitent à se prélasser avec un verre de rosé et roupiller… Pire, il n’arrive plus à accorder son flow sur « Generation », on dirait un amateur qui apprend à rapper alors qu’il essayait de chercher une approche différente. Loupé. Il se rattrape heureusement sur « Epiphany », avec un léger dynamisme qu’on apprécie bien chez lui. Cela reste relatif, c’est comme passer de trainer des pieds en chaussettes à une petite course à pieds pour lui.

La version ‘deluxe’ de Life is Beautiful permet de dépasser les 40 minutes, avec deux titres supplémentaires que j’ai estimé de qualité supérieure au reste… dont « Spy Hunter » avec un couplet d’Alchemist. En plus il en gardait tout le coude cet enfoiré… Larry June a péché par fainéantise pour le coup, mieux vaut écouter Until Night Comes avec Cardo qu’il a sorti peu de temps après. 2 Chainz égal à lui-même, semble bien sobre quand on est coutumier de son habituelle extravagance.

LA NOTE : 15,5/20

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