Lors de mes pérégrinations dans le monde de l’électro et la house, je me suis laissé guidé par l’algorithme de Tidal et c’est donc presque par hasard que j’ai découvert des extraits de Eternal Reverie de TOKiMONSTA. Presque un peu la honte de découvrir seulement maintenant Jennifer Lee, une DJ-productrice californienne d’origine sud-coréenne, avec ce septième album paru en 2024.

Comment décrire sa musique? La meilleure façon, et la plus flemmarde pour moi, serait de vous dire d’y jeter une oreille ou deux. Se laisser emmener par sa vibe sur l’intronisation « Eternal » démarrant par ce fin crépitement de vinyles et le groove irrésistible de « Lucky U » (avec Gavin Turek). La rencontre avec Anderson .Paak (encore lui!) sur « On Sum » apporte un moment de calme avant de lancer le beat house de « Switch It » et celui plus afro-beat de « Feel It » mais à la sauce TOKiMONSTA, avec son feeling de DJ pour faire danser et groover quand c’est pile le moment idéal. Et ce n’est pas fini, on a droit à un passage disco bien disco avec l’enchaînement « Enjoy Your Life » et « Corazon/Death by Disco pt.2 », avec la petite touche latine au milieu. C’est là tout l’art de notre DJ, faire bouger le corps tout en simultanément massant l’esprit, comme si elle prenait le contrôle dans le seul de but de proposer du bien-être musical, de nous faire lâcher prise comme on dit. La dernière partie de Eternal Reverie se veut plus ‘ambient’ avec des beats et des touches d’électroniques qui maintiennent une dynamique agréable.

Avec sa touche musicale très personnelle : changement de tempos, rythmes inspirés du monde entier, épices exotiques (« For You »), sonorités qu’on pourrait qualifier d’aquatiques, un espace pour le hip-hop aussi sur « Sci-Fi »… TOKiMONSTA propose des ouvertures musicales et des mélanges d’ingrédients qui se démarquent nettement d’autres personnalités bien implantées comme Kaytranada pour ne citer que lui. Maintenant l’idée, après avoir découvert Eternal Reverie, ce serait de faire sa discographie dans la chronologie inverse.

LA NOTE : 17/20