1991, c’est l’année de naissance de cette nouvelle sensation venue d’Harlem. Et pour faire les choses bien, cette première sortie en major d’Azealia Banks coïncide avec son 21e anniversaire. Cet EP inclut seulement quatre titres, mais quatre bombes urbaines susceptibles de bousculer la hiérarchie chez les rappeuses, actuellement dominée par une Nicki Minaj jugée trop vulgaire et superficielle.

La rappeuse schizophrène et égérie de Young Money peut se ronger les faux-ongles face au potentiel insolent d’Azealia Banks. Certes les mettre en compétition paraît facile comme ça mais elle semble nécessaire non ? Azealia possède un flow impeccable, beaucoup de style, que ce soit dans sa technique que vestimentairement, sait très bien écrire, elle chante bien également et pose sur des instrus dance ultra-groovy. Tout le contraire de l’autre fausse Black Barbie foldingue, et ce sur tous les points.

On connaissait déjà ses singles « 212« , qui l’a révélée, et « Liquorice » performé en avant-première chez Karl Lagerfeld. Deux autres titres complètent cet EP : « 1991 » évidemment et « Van Vogue« , toujours dans cette veine house/dance 90s revisitée. Et même dans ce registre-là, elle gifle un Theophilus London, quand ce n’est pas dans ses textes, ou même en dehors en s’en prenant à l’australienne Iggy Azaela.

Un problème avec Azealia Banks? La pression que lui infligent les médias et son management et qu’elle a du mal à assumer vu son jeune âge. La preuve, le week-end dernier elle écrit avant de fermer son compte Twitter : « Ne souhaite plus être une rappeuse. Je ne l’ai jamais été… et aussitôt que j’ai commencé à attirer l’attention de ces conneries de médias urbains, j’ai rencontré des ennuis. A partir de maintenant je suis une vocaliste, et ne m’associerai plus avec le ‘rap game’… »

Après tout, 1991 démontre bien qu’elle sait très bien rapper, et effectivement sa musique n’est pas pour autant du rap. Et maintenant qu’on a goûté à sa musique dancefloor, on en redemande!