Le concert de Jay-Z à Glastonbury fut l’un des plus triomphal de sa vie. Cette prestation d’anthologie sur les terres de sa Majesté (à revivre sur le lien suivant) a littéralement effacé le bruit de fond de la polémique engendrée par le groupe rock Oasis. Les frères Gallagher ont été tout bonnement offensés et jaloux qu’un Américain, qui plus est un rappeur, leur chipe la tête d’affiche de ce grand festival britannique dédié au rock. Au cours de cette friction par déclarations médiatiques interposées, Chris Martin des Coldplay s’est permis de défendre Jigga, qu’il considère comme un des meilleurs artistes de notre génération. Pour que Jay-Z soit reconnu comme tel par un rockeur, cela sous-entend qu’il appartient à une autre planète. Et c’est vers cette destination que des milliers d’anglais ont suivi Jayhova, qui d’entrée à jeu a montré qu’il est venu en paix en interprétant « Wonderwall » d’Oasis, guitare en mains, avec cette rime : “That bloke from Oasis said I couldn’t play guitar, somebody should’ve told him I’m a fuckin’ ROCstar, today is gonna be the day that I’m gonna throw it back to you.” À la suite de quoi, il a annoncé qu’il serait éventuellement ouvert pour une collaboration si Noël lui offrait l’opportunité. Mais les espagnols de Cookin’ Soul n’ont pas attendu les probabilités que cette coopération puisse un jour se produire pour voir ce que le mélange Jay-Z vs Oasis pourrait donner.
OJAYZIS – à télécharger gratuitement sur www.cookinsoul.com/OJAYZIS.zip – traduit bien l’exercice de style devenu récurent : on prend des prises de voix de Jay-Z (dans le cas présent extraites du Black Album, Kingdom Come et American Gangster) et on les superpose sur des morceaux phares d’Oasis en réarrangeant les deux comme il faut pour que ça colmate bien. Le résultat se situe quelque part entre le Grey Album de Danger Mouse (le Black Album acapella sur des samples des Beatles) et Collision Course avec les Linkin Park (merci MTV), sauf qu’il s’agit d’Oasis. Si sur le papier, le mélange est intéressant, cela ne demande pas beaucoup de technique ou d’ambition créative, il suffit juste de savoir faire des ‘blends’, un peu de sampling et rajouter un beat. La prouesse vient du fait que cette mixtape a été conçue en une nuit. Son avantage est aussi de pouvoir apprécier le flow incroyable de Jay-Z, qu’on réapprend à cerner grâce à ce contexte musical différent, le rock anglais étant très noble. Dommage que les voix soient pitchées à la limite du stade « lutin Crécelle » sur certaines pistes, une fois c’est celle de Jay-Z, l’autre celle de Noël Gallagher. Le rendu général est convaincant, même si ça manque de prise de risque, et déjà 50 000 internautes ont téléchargé OJAYZIS. Dans le même ordre d’idée, j’ai nettement préféré American Thriller, dont j’en ai brièvement discuté dans mon article Michael Jackson revient !… sur mixtapes.
Si tu pouvais aussi la chronique de ma tape « The Documentary Of Jay-Z » serais sympa :)
NN plus sérieusement la mixtape est pas mal, un peu courte mais c’est vrai que par rapport a un « Grey Album » il vaut fais pas le poids
Peace
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