C’est non pas chez Maybach Music Group mais en indépendant, chez Real Talk Entertainment, que le rappeur en provenance d’Ohio Stalley sort son second album studio, New Wave. « Album », appelez-ça comme vous voulez, un street-album ou autre, mais ce serait dommage de passer à côté de cette occasion, surtout pour un produit neuf.

Sur des samples soulful apposés sur des beats modernes, certains du genre que Curren$y aurait bien payé (comme « Sativa Break » ou « Stock Tip« ), Stalley continue de  développer sa philosophie de vie, avec quelques mises à jour. Compact et complet, sans place pour le superflu, cet album conserve malgré tout des interludes pour le moins intéressants puisque ce sont des bribes d’interview, ajoutés comme un complément d’illustration à ses lyrics. L’avantage pour moi d’avoir affaire à un album ultra-cohérent et presque trop linéaire, est que ça me facilite la tâche pour synthétiser la description de ce projet sans chichi, modeste mais pas trop non plus, faut que ça reste un minimum clinquant.

Alors, nouveau? Pas trop comme on peut l’entendre, Stalley reste fidèle à son style de rap, de la ‘trunk muzik intelligente’, autant qu’à ses convictions. À aucun moment il s’écarte de sa ligne de conduite, au sens propre comme automobile. Moins attractif que Ohio ou que sa précédente mixtape Saving Yusuf, New Wave prend le risque de paraître anecdotique alors qu’on est face à un album réellement de bonne facture, certes court (inférieur à 40minutes) mais homogène, libre de toute figuration, ce qui devrait convenir à tous ses partisans. Néanmoins on attend mieux pour la prochaine fois.