Hé bien, c’est un long désert que Earl Simmons, 41 ans, a traversé pour sortir son premier album depuis cinq ans. Sa carrière cinématographique stoppée nette, son projet de double-album Walk With Me, And Fly With Me Later abandonné, allers-retours incessants devant la justice, séjour à Rikers Island, divorce, arrestations en série pour ses mauvaises conduites (‘ryde or die’ quoi)… Tête brûlée il est, tête brûlée il restera. Mais il roule seul désormais, plus personne n’est là pour lui disputer quelconque titre avec Undisputed.
C’est difficile de cerner ce que l’on ressent en écoutant ce septième album de DMX. On est content, et à la fois, déçu. Mais il fallait s’y attendre. Cet album co-produit par Dame Grease n’atteint pas la férocité de ses cinq premiers trophées. Ce n’est pas son single récupéré auprès du petit nouveau Machine Gun Kelly (« I Don’t Dance » produit par JR Rotem) qui va relancer une carrière laissée pour morte. On reconnaît pourtant son énergie incomparable, sa voie caverneuse, son côté ingérable, ses belles prières et ses gimmicks légendaires (« what? grrrrrrr… »). Hélas pour lui, il est resté trop loin du rap game, trop longtemps. Personne ne l’a oublié, il est demeuré dans nos souvenirs, mais aujourd’hui, DMX est esseulé de toutes parts. Hormis lui-même et Swizzy, aucun autre membre des Ruff Ryders ne figure au programme. Et encore, Swizz Beatz ne livre qu’un instru passé de mode (« What They Don’t Know« ), et un autre (« Y’All Really Don’t Know« ) qui rappelle ô combien ils étaient capables tous les deux de pondre des tubes à la chaîne dans les années 2000.
Limite, on aurait préféré que DMX refasse du DMX de l’époque, plutôt que d’en donner un ersatz avec une bande d’anonymes (qui sont Tronzilla, Bird, Snaggs…?). Puis les sons un peu ‘love’ qui arrivent adoucir la fin de l’album (« I Got Your Back » feat Kashmere, « No Love« ) tempèrent trop la bête qui vient de sortir de cage. Il y a toujours quelques morceaux pour sauver les meubles (le single « Already« , « Frankeinstein« , « Y’all Really Don’t Know« ). Parce que c’est DMX quand même ! Il faut voir le mal qu’il se donne.
C’était sans doute écrit depuis le moment où Dark Man X a mis le pied en dehors de Def Jam en 2006. Il fallait peut-être un album pour qu’il s’écarte des sentiers de la perdition, ou peut-être pas, vu le résultat très moyen de Undisputed. Le constat est dur. Sachez en tout cas qu’un autre album est prévu pour 2013 (Revenge Of The Beast si je ne me trompe pas).
Salut,
rien à voir avec l’article, désolé mais je ne sais pas où répondre…n’ayant pas twitter.
Une chronique est prévue sur le dernier Brother Ali ? Je trouve plus de commentaires sur la couv’ que sur le contenu…
Merci
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Oui bientôt je pense
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