Ce troisième album d’Obie Trice n’a pas l’air de provoquer l’attroupement. Ce qui est largement compréhensible, il est évident qu’il ne concevra jamais un disque de l’acabit de Cheers presque dix ans après. De plus Bottoms Up est sorti en indépendant (Black Market Ent), synonyme de producteurs anonymes (et en plus ça rime haha). Reste qu’Obie a toujours eu une bonne cote de sympathie auprès du public, et le fait qu’il ait survécu à un tir de balle en pleine tête laisse penser qu’il a conservé la vengeance dans la peau.
Comme sur le dernier album de Trick Trick sorti en 2008 (The Villain), le pseudo effet Dr Dre/Eminem, dont la présence s’est amenuisée d’album en album pour n’en arriver qu’à une prod chacun en début d’album, ne marche plus. C’est comme ça. Une fois, okay, deux fois, ça donne dans le déjà-vu, cette troisième fois, c’est devenu has-been. Surtout lorsque des no-names du beatmaking (Geno Xo, NoSpeakerz, K&Square… pas la peine de retenir ces noms) essayent tant bien que mal de reproduire un son « à la Dr Dre » d’antan avec en supplément quelques refrains r&b. Quel est l’intérêt ? Si ce n’est de donner aux raisons aux détracteurs d’Obie Trice sur le fait que son univers artistique n’est rien sans ses mentors Dre et Em’.
L’inspiration, il l’a trouvé dans des fonds de bouteilles. Ni bon, ni mauvais, juste très moyen.