Il faut dire que s’il n’y avait pas cette magnifique cover (ahem), je ne me serais probablement pas intéressé à The Jammington de Chaundon. J’ai toujours eu beaucoup de sympathie envers la Justus League (qui s’est sensiblement dispersée ces derniers mois) et Chaundon était un rappeur qu’on entendait de manière récurrente sur les sorties du collectif. Sans doute que je ne me serais pas rendu compte que je passais à côté de quelque chose.
L’avantage de Chaundon est l’intonation dans son flow, ce qui fait de lui un très bon orateur et qu’on ne manque pas une miette de ses rimes. Alors si en plus les prods sont hip-hop Eastcoast à fond… C’est le pied ! Dix titres, où les featurings se limitent à DJ Flash, Skillz the DJ (pas le rappeur) et Von Pea des Tanya Morgan, où tout est dit. Chaundon nous montre ses différentes facettes de sa personne, le déconneur qui aime bien les grosses (« BBW« ), le gars sensible aux choses qui lui arrivent et le mec sérieux qui assume ses propos. À ce propos, il nous raconte à travers les lyrics poignants de « Royalty is Loyalty » la presque fin de la Justus League et le split entre les membres, n’étant resté qu’en contact qu’avec Big Pooh et Big Dho.
D’un point de vue qualitatif, cet album mérite amplement un @@@@, mais en 2012 on ne peux plus se contenter d’un album qui dure moins de trente minutes. Ce n’est pas pourtant qu’il faut déconsidérer ce rappeur, Chaundon fait très bien son taf.