Robin Thicke n’a pas attendu les premiers flocons pour réchauffer les cœurs avec Love After War. Le bellâtre du label Star Trak nous propose pas moins de vingt nouvelles chansons douces et chaleureuses, comme une couette bien chaude sous laquelle les couples feront la paix à l’horizontale.

Après un Sex Therapy aux productions très osées, Robin est revenu vers un rhythm’n blues plus sobre et traditionnel en ne travaillant qu’avec son producteur attitré Pro-J. C’était sans compter sur la supervision du légendaire producteur Andre Harrell, le fondateur d’Uptown Records qui a lancé Puff Daddy et découvert Mary J Blige. Ce qui n’empêche pas monsieur Paula Patton de s’essayer dans un registre rock/soul pour commencer avec style et élégance (« An Angel On Each Arm« , « I’m An Animal« ), avant d’avoir l’idée géniale d’incorporer un sample de symphonie latine dans « Never Give Up« . Et les mid-tempos r&b qui s’ensuivent (de « The New Generation » à « All Tied Up« . sont juste savoureux. Puisqu’on retrouve un Robin Thicke à son meilleur niveau sur ce Love After War, autrement dit comme sur ses premiers albums, on ne sera pas surpris du renouvellement de sa collaboration avec Lil Wayne (« Pretty Lil’ Heart« ).

Dans la seconde moitié de l’album, Robin sort le grand jeu avec la classe naturelle qu’on lui connaît. Il n’a pas de mal à mettre en avant ses qualités d’homme romantique et sensible (« Tears On My Tuxedo« , « I Don’t Know How It Feels To Be You« ). Ses textes sont un peu plus matures album après album. Le chanteur n’hésite jamais à partager ses doutes, ses faiblesses, ses erreurs, ce qui en plus de son charme ineffable et sa belle gueule, fera fondre la glace instantanément. Quel homme.