Strong Arm Steady « Arms & Hammers » @@@½


Vous pensiez que The Greatest Story Story Never Told de Saigon était l’un des disques de rap le plus anticipé après Detox? Ce n’est pas tout à fait vrai, c’était en oubliant Arms & Hammers du Strong Arm Steady dont les premières spéculations ont débuté en 2004. Les SAS sont alors menés par le MC Westcoast et présentateur de Pimp My Ride Xzibit, qui les expose sur son album Weapons of Mass Destruction.

Mais ne voyant aucun projet aboutir, Phil Da Agony, l’albinos Krondon et Mitchy Slick se séparent de Mr X to the Z en 2006. Il s’en est passé des choses depuis. En théorie ce devait être leur premier album, c’est en fait leur troisième (en suivant la chronologie de leur discographie en considérant le street-album Deep Hearted paru chez Nature Sounds en 2007). Et cet album n’aurait probablement pas vu le jour si Talib Kweli leur avait pas offert une seconde chance en signant le tiercé sur sa structure Blacksmith.

Avec des producteurs comme Jelly Roll, DJ Khalil (dont la notoriété est telle qu’il est amené à collaborer avec Dr Dre), Terrace Martin, Arms & Hammers a pour vocation d’être très représentatif du gangsta-rap westcoast moderne. Les temps ont changé et très vites, et le rap de gang des SAS immortalise ces moments par des titres efficaces et sans clichés (sauf les chants à la Kokane de temps à autre) comme « Klack or Get Klacked », « Gangsta’s » feat Kobe, « On Point » feat Too Short et « When Darkness Falls » assisté de Marsha Ambrosius au refrain. « All My Brothers » (produit par Nottz) attire spécialement toute l’attention par son angle de vue positif sur les ghettos afro-américains, aussi parce que Talib Kweli, Planet Asia et KRS-One livrent ce message d’espoir, de fraternité et de fierté.

Parmi les trois emcees, le flow sec et articulé de Krondon se distingue particulièrement, à l’instar de Phil Da Agony qui joue avec les mots et Mitchy Slick n’est pas moins discret. D’autres références en matière de gangsta-rap apparaissent à tour de rôle sur cet opus assez varié, tels que Kurupt (sur le disco-funk « Blow My Horn ») et Game (pour un tour en « Trunk Musik »). Il ne reste plus qu’un thème cher aux amateurs de rap californien : l’herbe. Et c’est ce gros fumeur de Madlib qui sert la suite de « Cheeba Cheeba », la première partie étant sur In Search of Stoney Jackson.

Comme convenu, ce 12-titres reflète toutes les facettes de la scène Westcoast actuelle. Ce n’est pas l’album rap californien de l’année mais si les Strong Arm Steady avec gagné en respect avec In Search of Stoney Jackson, ils gagnent avec Arms & Hammers la légitimité qu’ils méritent.

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