Il y a deux ans, durant l’été 2008, je découvrais le monde des Hollyweerd, un groupe de mecs ATLiénés ultra-originaux, avec leur ‘mixtalbum’ Edible Phat (lire la chronique), dont était extrait leur morceau emblématique « Have You Ever Made Love to a Weirdo ». Deux mixtapes, un EP digital et autant de superlatifs relatifs à leur hip-hop créatif et volage plus tard sort la version 2.0 de Edible Phat mixée par Don Cannon.
Lien : Download Edible Phat 2.0.
Ce qu’il y a d’excitant avec eux, c’est qu’on ne sait jamais ce qu’ils vous nous sortir comme sons. D’entrée, « Glow in the Dark » emploie un beat sudiste sophistiqué avec du screwed and choped, puis sur leur single « Supa Eazy ». Jusque là, les HollyWeerd conservent toujours leur avance par rapport aux autres net-rookies. Et même niveau sampling, leur patte est reconnaissable entre mille (« Lost Love », l’excellent « So What », du jazz latino pour « the Rooftop », « Miss America » feat Joe Scudda et « Love Me » featuring Rapper Big Pooh) puisqu’ils ont l’art et la manière de chiper des échantillons classos. Au summum, ce « Narrow-minded Bending » reprenant un instru jazz des Yesterday New Quarter. L’usage des samples est véritablement ce qui fait l’authenticité de ce groupe novateur, cela leur donne même un côté néo-rétro très attrayant.
Depuis le temps que je les suis, on finit forcément par cerner leur style de hipster-hop et à la nouveauté supplée cette envie d’en entendre encore plus de trucs. Ouais le top serait d’avoir du neuf, évidemment, mais à leur stade il n’est pas encore utile de renouveler continuellement leur style. Déjà, le tranquille « Life is Funny », « Stay True » et « Don’t Believe The Hype », très smooth, rafraîchissent la vibe « southernplayalistic » de la scène d’Atlanta. Quoi qu’ils fassent, les Hollyweerd imposent définitivement leur style. S’il faut être funky, ils demandent au californien Dam-Funk un instru pour « Cut it Out » (feat Rozzi Daime) et s’il faut un bon son pour lever les bras en l’air, un petit « Just Bounce » devrait faire l’affaire. Pis des fois, sans prévenir, ça part dans tous les sens (« Yah-yah » et « Monkey » dans le genre musique qui déménage). En matière de hip-hop 2.0, les HollyWeerd sont aux avants-postes.
Toujours impeccable ce groupe. J’espère qu’ils vont finir par signer dans un label pour sortir un vrai premier album qui aurait toutes les chances de cartonner.
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