Ne vous méprenez pas, Fight Music est le sixième album de Reef. C’est dingue ça pourquoi on ne parle de lui que seulement maintenant ? Plusieurs raisons à cela : depuis 2003 où il fréquentait Chief Kamachi, un membre affilié aux Jedi Mind Tricks, il est recruté sur les trois campagnes militaires de l’Army of Pharaohs dirigé par le chef Vinnie Paz, ainsi que sur les trois LPs des Snowgoons, les homologues allemands des JMT. À force de se faire remarquer pour ses très bonnes performances, naturellement Reef the Lost Cauze attire l’attention sur lui, d’où cette chronique de Fight Music, produit par les Guns Butter, des locaux de Philadelphie (Stu Bangas, J-Scrilla & Chop-la-Rock) et publié chez Enemy Soil, le label créé par Vinnie Paz.
À l’image de la pochette, Reef y va en mettant des gants de boxe, assénant des coups répétés avec une fluidité redoutable pendant les douze rounds de Fight Music. L’équipe des Guns Butter lui ont taillé des beats lourds, dans un style familier proche de AOTP. Et que ce soit seul ou en gang, Lost Cauze cogne sans faiblir à un rythme régulier. Son mentor Vinnie Paz lui file un gros coup de main sur « OPG Theme », pareil pour les tyrannosaures Kool G Rap et R.A. The Rugged Man sur le bien nommé « Three Greats ». C’est du costaud, tant sur le plan physique (flow) que mental (lyrics), mais il faut bien ça pour survivre dans les rues de Philadephie, je ne donnerai pas cher de votre peau si vous étiez dans ses baskets (« I’m A G », « Get Me Outta Here »). Entre blédards, ils se comprennent, c’est un peu partout la même (la connexion avec Queensbridge via Big Noyd sur « What We Rep »).
Un album rap de rue cainri égale un album coup(s) de poing(s).
Chro simple et efficace, à l’image du disque. En fait, j’avais eu connaissance des 3 extraits leakés, qui étaient OPG Theme, Three Greats & What We Rep, et pour tout dire sa m’avait bien bien marqué (surtout le dernier cité), par rapport aux précèdents projets du lascar, c’est plus rentre dedans, plus coup de poing ouais, en fait j’avoue que ya pas grands choses a dire, c’est un LP solide, bien patate et orienté street, avec des rimes denses et bien posées, agrémentées d’un flow autoritaire balançant des lyrics no joke, du hip hop quoi, mais qui laissera pas un putain de souvenir malgré tout, pour finir jdirais que les tracks les plus violentes sont les 3 premiers extraits du dessus, même si dans l’ensemble sa tape dur sur toute la longueur …
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