The UN fut un crew de Long Island situé plus précisément à Uniondale, composé de Brave, Laku, Mic Raw et Rock Marcy. Ce dernier, plus connu sous l’alias Roc Marciano, a fait un temps partie du Flipmode Squad où il avait remplacé Lord Have Mercy. On le retrouvais d’ailleurs en featuring sur l’album de Busta Rhymes Anarchy (la track « The Heist » avec également Ghostface Killah et Raekwon). Aujourd’hui son nom est devenu très fameux, c’est un fait. Le groupe devait signer sur Loud Records, mais le label allait fermer boutique, ils rebondirent donc sur 456 Entertainment pour sortir leur premier et unique ouvrage en 2004, UN or U Out.
Enregistré dans plusieurs studios de New York, cet album était assez atypique par rapport aux sorties underground là-bas à l’époque. Niveau production, on retrouve les légendes Pete Rock servant des beats froids (« Avenue« , « Game Death » et « Ain’t No Thang« ) et Large Professor (sur « What They Want« ) ainsi que Mahogany (« D.O.A.« ) et Roc Marciano pour le reste qui exposait déjà son goût pour des prods noires. Si l’album démarre par une instru classique, c’est rien comparé aux choses sérieuses qui vont suivre. Les morceaux qui servent de brique à cet oeuvre sont de véritables pièces d’orfèvreries confectionnées dans les plus pûres règles de l’art, en dehors du temps : on croirait replonger dans les années 90, sans pour autant que cet album semble dépassé.
Les flows affûtés sont compréhensibles pour tous (pour les moins anglophones j’entends), et leurs intentions sont claires : rien à foutre de l’adversité, comme ils le rappent sur « Monsta« . Il est vrai que cette année 2004 a réservé des albums hip-hop indés pour des d’auditeurs très pointus perpétuant cette passion pour le « vrai Hip Hop » (entre guillemets), multipliant des expériences aussi dingues qu’innovatrices. Pour en revenir à The UN, le bonheur est à son comble. Pas la peine de chercher la petite bête, c’est simple, il n’y en a pas. On ne cesse de se flatter les tympans avec des boucheries comme « Russian Hat Wear« , « Mind Blowin« , etc… Sans oublier bien sûr les morceaux des producteurs cités plus haut (« Game Death« !!!).
Des beats intemporels, des MC talentueux qui n’ont pas froid aux yeux, une touche d’ingéniosité, ce côté brut de brut qui a façonné des grands classiques Hip Hop. Les hip hopeurs pourront se frotter les mains. UN or U OUT était incontestablement une des meilleures sorties de 2004. Bluffant.
Tout à fait d’accord cet album est une boucherie. A quand une petite review sur le seul album des Real Live… à moins que je n’ai loupé
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