Ce qui aurait dû être son 3e album solo, ‘Nate Dogg LP’ ne l’est pas spécialement. Malgré ses prestations remarquées à chacune de ses apparitions sur une chanson de n’importe quel artiste faisant appel à ses services, Nate Dogg porte un peu la poisse. Son premier double-album n’a jamais eu la reconnaissance méritée, seul ‘Music & Me’ en 2002 lui a permis de rallier le public international. Mais depuis plus rien. C’est presque dans un élan de charité que le label Atlantic propose de cet LP en format digital.
Note : je n’ai jamais fait attention si cet album est sorti en format physique… Dire que c’était le dernier album de Nate Dogg… Il était produit par Hi-Tek, DJ Quik, Timbaland, Bink!, Damizza et Scott Storch, évidemment.
Les plus avertis remarqueront que ces morceaux composant la tracklist datent de 2003/2004. Nate Dogg ne tend pas la main, mais ce 3e opus en format compressé mérite une écoute. Tout d’abord pour la première chanson de la tracklist, nous montrant une facette de Nate Dogg en rut plus que jamais sur « I Need A Bitch », impossible de calmer ses ardeurs. Extraits choisis avec toute la poésie qu’on lui connaît: « I need a bitch/ Like I need some cash/ I ain’t try to hide it/ I need me a bitch/ Like I a need 6’4. » Pour les débuts de soirée arrosée entre amis, un petit air de son westside comme « Keep It Real » ou « All Night Long » feront facilement l’affaire. En aucun cas Nate Dogg n’est effacé par ses nombreux invités: Eve, Redman, Lil Mo, Fabolous, Memphis Bleek et Freeway (on connait déjà « Leave Her Alone »), Knoc Turn Al, etceatera…
Monsieur Timbaland, et oui, lui offre un beat rythmé bien ensoleillé (« Got Damn Shame »); même DJ Quik en compagnie de Warren G redonnent des couleurs 100% Westcoast sur « There She Goes ». Côtés tracks bien classy et flashy, passez vous « Hide It » et « I Got Game » avec Snoop qui rappelle son hit « I Got Love » sur son précédent disque. Parce que le petit défaut de Nate Dogg, c’est de repomper un peu facilement certains couplets déjà chantés auparavant. Reproche vite pardonnée à l’écoute du troublant « Right Back Where You Are », hommage à tous les artistes rap/r&b disparus.