« Life Ends Gradually And Changes You », voilà la seconde signification de l’acronyme L.E.G.A.C.Y.. MC évoluant au sein de la Justus League, il a fait ses classes sur l’EP ‘Triple Play’ formant avec Rapper Big Pooh des Little Brother et le duo Away Team, le Hall Of Justus.

Note : j’ai rehaussé la note parce que j’ai eu l’occasion se réécouter cet album et… je le trouvais déjà superbe à sa sortie, je l’ai trouvé encore plus magnifique des années après!

Entre les mains des deux producteurs fétiches du groupe, Khrysis sur cinq morceaux et 9th Wonder pour le reste, la première partie de ‘Project Mayhem’ s’écoute un peu trop vite. Les chansons ne font pas plus de trois minutes en moyenne, à peine le temps qu’il faut pour apprécier le flow de L.E.G.A.C.Y. mais suffisant pour s’attarder sur les lyrics de « Pure » feat Phonte, ou mieux, « Nice ». La voix claire du rappeur fait des merveilles rendant ses textes tout à fait compréhensibles pour les plus anglophones d’entre nous.

L’album prend son second souffle à partir de « Fast Girls » dont le titre explicite laisse deviner les propos qui vont suivre sur un beat typé funk/rock des années 70. Le réveil arrive sur « Cold As A Butcher » car jusque maintenant 9th Wonder était moins convaincant qu’à l’accoutumée. Curieux quand même que « Insomnia » suit de près avec des lyrics à dormir debout. Le summum arrive sur « I’m A Star » en compagnie de Joe Scudda, Median et Chaundon. Mélancolique sans être morose, L.E.G.A.C.Y. se rattrappe avec brio sur d’autres mini-bombes soulful telles que « Sista Girl », « Pain In Life » et « 2 Sided Coins » pour faire oublier un début de disque vite oublié. La confirmation du potentiel de ‘Project Mayhem’ vient sur la conclusion « Imperfect World », exhalant son sample de violon/piano quasi-parfait, exaltant par la prestation finale de L.E.G.A.C.Y. cloturé de chants envoûtants.

Une petite tuerie perle à écouter attentivement, tranquillement. Conseillé pour tous ceux qui aiment le petit monde qui gravite autour des Little Brother.